Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Un mur tombe d’un immeuble pas loin de la médiathèque
Une façade d’un lieu inhabité est tombée au 1, rue de la Lauve. Pas de victime, mais suffisant pour raviver la crainte des habitants qui ont en mémoire les effondrements de 2015
Ça a fait un énorme bruit dans la nuit, puis au matin, un mur sur cet immeuble n’était plus là », explique une habitante du centre historique, non loin de la bâtisse située au 1, rue de la Lauve qui a perdu l’une de ses façades au niveau supérieur. Le bâtiment en question n’est pas habité et la chute du morceau de mur n’a fait aucun blessé. Dans le centre historique de Grasse, toute histoire d’immeuble qui bouge ramène invariablement aux événements de novembre 2015 où deux bâtiments, situés au 47 et 49 de la rue Droite, puis un troisième rue Mougins-Roquefort s’étaient effondrés. « On le sait tous, le centre historique est un château de cartes », peste un autre habitant non loin de la nouvelle médiathèque qui cristallise les tensions. En effet, pour beaucoup, ce sont les travaux et les vibrations engendrées qui ont fragilisé la structure du bâti en centre-ville.
Déconstruction de l’immeuble en cours
Selon la municipalité, les dernières intempéries seraient à l’origine de l’effondrement partiel du bâtiment au 1, rue de la Lauve, dont elle est propriétaire. « Nous connaissons la situation de ce bâtiment fragile, affirme Cédric Diaz, directeur des services techniques de la Ville. D’autant plus qu’il est attenant aux bâtiments du 47 et 49 rue Droite, il était sous surveillance et avait même subi des opérations de confort structurel. Il devait d’ailleurs subir une nouvelle opération de ce type. Avec cette chute, nous avons pris la décision d’entamer la déconstruction de cet immeuble. » Comme le prévoit le Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du centre-ville, il sera reconstruit à l’identique dans plusieurs mois La démolition, qui a un coût sensiblement équivalent à celui du renfort structurel, permettra de « repenser l’immeuble en cohérence avec le projet futur de logements plus grands ». La municipalité précise également qu’après la chute du morceau de mur il n’y a aucun risque pour les habitations aux alentours, « sinon des mesures auraient été prises pour la sécurité des Grassois », conclut Cédric Diaz.