Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Loin d’être un cas isolé
Cette affaire jugée devant le tribunal correctionnel de Draguignan n’est pas un cas isolé dans le département du Var, réputé pour ses vignes. « Ce n’est pas un cas rare ou qui nous étonne. Grosso modo, on a au moins une affaire par an dans une zone nécessitant des autorisations de défrichage », a expliqué l’agent de l’OFB, Patrick Martin, à l’audience. Plusieurs dossiers sont en cours impliquant des domaines viticoles, et leur nombre est en croissance, selon le parquet, sans qu’on puisse déterminer si c’est dû à une augmentation des infractions ou le fait que les contrôles se sont accrus. « Je n’ai jamais vu une tortue morte ou vivante à cet endroit », s’est plaint le viticulteur, affirmant aussi : « Le fait de nettoyer la forêt permet à la tortue d’avoir un habitat correct. » Son avocat, Me Michaël Reghin – qui a plaidé la relaxe –, a de son côté rappelé que de l’aveu même de l’administration, la carte de sensibilité pour la tortue n’a pas prétention à rentrer dans le détail parcelle par parcelle et fait appel à des extrapolations. « L’étude réalisée en amont pour classer cette zone en rouge a été faite par plusieurs scientifiques et c’est rouge parce qu’il y a des tortues », a rétorqué Patrick Martin.