Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
« La SBM ne bradera pas ses prix »
Comment faire revenir les congressistes à Monaco ? « Le plus important aujourd’hui : rassurer par un haut niveau de sécurité sanitaire. C’est ce à quoi nous nous attelons depuis plusieurs semaines. Tout a été passé au crible et nos mesures récapitulées dans un guide sont largement communiquées à nos clients. Ils sont aussi rassurés par la gestion de cette crise à Monaco et par la campagne de dépistage réalisée sur la population résidente et salariée. Ils ont, de façon globale, une image de Monaco qui est associée à la sécurité et l’associent aisément à la sécurité sanitaire. J’ajouterai que le label “Monaco Safe” sera un atout supplémentaire pour nos cibles qui peuvent être mises en confiance tout au long de leur séjour en Principauté. » Résultat ? « Nous avons un agenda très chargé dès la rentrée de septembre jusqu’à décembre, avec une vingtaine d’événements. Nous restons optimistes. » « La SBM sort d’un exercice qui reflète l’une des meilleures de ces vingt dernières années, et entrait avec confiance dans l’année avec une ambition de progrès substantielle. Et la crise est arrivée. Elle intervient d’ailleurs au plus mauvais moment pour la SBM, compte tenu du caractère saisonnier de ses activités. Le pic intervient, en effet, entre avril et octobre. En juillet et en août, habituellement, le taux d’occupation des hôtels est proche de % ; il est de % en juin et septembre, et de % en avril et mai ; et il descend à % sur les mois faibles. En juillet et août, trois marchés prédominent : américain, russe et du Moyen-Orient. Ils représentent % de l’activité. Ces marchés sont aujourd’hui fermés, car ces pays sont en dehors de l’espace Schengen. » Dans ces conditions, quelles sont les prévisions ? « L’entreprise étant cotée en bourse, je ne peux pas les communiquer. Le premier projet de budget avait été bâti autour de l’objectif de faire aussi bien, voire mieux que l’été dernier. Ce ne sera pas le cas. Mais toutes les équipes sont mobilisées pour faire du mieux possible. Une politique de relance a été engagée, en assurant la sécurité maximale de nos exploitations, au bénéfice des clients et des personnels. Notre stratégie est de maintenir une offre de produits et services de luxe. La SBM ne bradera pas ses prix. Si on réalisait deux tiers d’une activité classique, ce serait un challenge extraordinaire. » « Comparé à d’autres secteurs, nous avons rencontré moins de difficultés, notamment grâce à des solutions techniques comme le télétravail. Cela nous a permis de mettre en sécurité nos clients et nos collaborateurs, et de rester pleinement opérationnels. Nous avons mis à la disposition de nos clients les solutions apportées par l’État monégasque et l’État français. Pour notre part, nous leur avons proposé des reports d’échéances de prêts pour six mois, afin qu’ils puissent se concentrer sur leur business durant cette période difficile. »