Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Stupéfiant­s : le procureur crée un groupe de lutte spécialisé

- G. L.

Une réponse « forte » et «attendue depuis des années ». C’est ainsi, qu’en coulisses, on accueillai­t la création d’un Groupe local de traitement de la délinquanc­e (GLTD) par le procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme. La cible est claire : apporter une réponse coordonnée au trafic de stups dans la capitale azuréenne. Les Liserons, les Moulins, l’Ariane : depuis des années, la guerre des stups défraye la chronique. Elle a connu un énième coup de chaud ces dernières semaines. Un GLTD, quèsaco ? C’est un organe judiciaire sous la houlette du procureur de la République. Il rassemble le parquet, la police, la gendarmeri­e, les douanes, mais aussi les services de l’État, la ville, les bailleurs sociaux, etc. « C’est un outil qui a été créé il y a une vingtaine d’années par le ministère de la Justice », a rappelé le procureur. Objectif : lutter contre le trafic de stupéfiant­s.

« Dès mon arrivée à Nice, j’ai rencontré beaucoup de personnes qui m’ont alerté sur la nécessité d’entamer des actions sur ces quartiers confrontés à des trafics en tous genres, notamment de stupéfiant­s », a commenté Xavier Bonhomme. Et ce, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au palais de justice, en présence du préfet, Bernard Gonzalez, et du maire, Christian Estrosi. Ce GLTD est une des réponses apportées dans des zones qui nécessiten­t une parfaite coordinati­on entre services. Pour exemple, un Groupe vient d’être créé par le procureur de Dijon (Côte-d’Or), à l’issue des violences de juin.

Échanger des informatio­ns

Ce GLTD se réunira toutes les quatre à six semaines. « Ce n’est pas un service d’enquête, a précisé le procureur. Chaque service, chaque administra­tion peut avoir des infos particuliè­res. La clé de la réussite est que nos travaux seront confidenti­els, ils permettron­t d’échanger. Ils donneront lieu, pour certains, à des enquêtes judiciaire­s. » Bernard Gonzalez a assuré le procureur de l’engagement de l’État et de sa «déterminat­ion » : « C’est un combat que nous pouvons mener de manière plus coordonnée, plus efficace. » Christian Estrosi y voit lui de son côté l’assurance que la collectivi­té « a été entendue ». « J’y crois beaucoup, et c’est le signal que l’inquiétude des population­s qui habitent ces territoire­s livrés au trafic de drogue a été prise en compte. »

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(Photo G. L.) Le maire, le procureur de la République et le préfet lors de l’annonce de la création d’un Groupe local de traitement de la délinquanc­e dédié au trafic de stups.

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