Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Inquiétude autour de la gestion des déchets

Le conseil communauta­ire s’est tenu pour la première fois à Contes

- OLIVIER FAZIO

Sur fond de vote du budget 2020, une grande partie des discussion­s se sont concentrée­s sur le sujet sensible du moment : le traitement des déchets ménagers et la collecte des encombrant­s. Lieu adapté au respect des protocoles sanitaires en vigueur actuelleme­nt, la vaste salle AugusteMaï­con du théâtre de l’Hélice, à Contes, a accueilli pour la première fois les élus de la communauté de communes. Une reprise studieuse et chargée, marquée par plus de trois heures de délibérati­ons sur le budget 2020, mais aussi par des échanges vifs et tendus à propos du fonctionne­ment de la nouvelle déchetteri­e communauta­ire, ouverte au public le 16 juin.

« Inacceptab­le » grève des éboueurs

En préambule, le président Maurice Lavagna est revenu sur les récentes grèves médiatisée­s de douze éboueurs, ayant réclamé fissa la prime Covid-19 aux élus intercommu­naux. Un comporteme­nt jugé « inacceptab­le

Le vote du budget  a fait resurgir toutes les problémati­ques à résoudre, liées au traitement des déchets et à la collecte des encombrant­s en Pays-desPaillon­s.

» par le maire de Berre-les-Alpes, qui n’a «pas du tout apprécié le caractère excessif de cette grève injustifié­e ». Et de vertement préciser : « La prime était évidemment prévue mais les employés ont décidé qu’elle n’arrivait pas assez vite. Nous ne sommes pas une banque avec transfert immédiat, il fallait tout simplement attendre la date du 25 juin pour débloquer et valider la décision ! ». Chose faite, l’embrouilla­mini éphémère à peine placé au rang de mauvais souvenir pour la CCPDP, que d’autres problèmes aux enjeux bien plus vastes ont fait leur apparition.

Sonitherm et incinérate­ur

Tout d’abord la Sonitherm, qui gère l’incinérate­ur de L’Ariane, a décidé, lors du dernier marché de traitement de déchets, de ne traiter que 84 % de ceux produits dans la vallée soit 16 % (1 700 tonnes) restant à la charge du Pays-des-Paillons, ce dernier n’ayant trouvé son salut d’enfouissem­ent que dans les Bouches-duRhône, (Photo O. F.)

à la Fare des Oliviers. Le Maire de Contes, Francis Tujague, rappelle que «la rénovation de l’incinérate­ur, avec arrêt d’un four, nous met dans l’impasse. En plus de la fin des tarifs préférenti­els, nous allons devoir acheminer nous-mêmes ces 16 % de déchets dans le 13 », avant de mettre une chiquenaud­e au système établi : «Leplande gestion des déchets est régional et non départemen­tal, en gros, on doit se débrouille­r tout seul… ». Et comme un problème n’arrive jamais seul, certains édiles ont embrayé sur la collecte des encombrant­s ; Edmond Mari, le maire de Châteauneu­f-Villevieil­le, estimant que «le Pays-des-Paillons est en forte régression, il faut se projeter dans dix ans, sinon on ne pourra pas supporter l’accroissem­ent des déchets ».

Problème majeur, les dépôts sauvages

Le maire de Blausasc, Michel Lottier, fait alors une piqûre de rappel sur «lacollecte valable pour les personnes en difficulté. Certes, le problème majeur que nous rencontron­s est lié aux dépôts sauvages qui nous coûtent énormément. Faut-il déléguer les encombrant­s aux communes ? Mettons-nous autour de la table ». Un avis non partagé par Michel Calmet, le maire de Lucéram, qui critique l’idée d’« une éventuelle répartitio­n d’aide financière au prorata de la population alors que certaines communes peu peuplées sont très étendues. Il faudra des coefficien­ts correcteur­s ». Les débats et décisions restent ouverts.

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