Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Les Ponchettes en ont marre des incivilité­s

Depuis quinze jours, les riverains constatent une recrudesce­nce des incivilité­s et nuisances sonores dans leur rue. La Ville de Nice demande le concours de la police nationale

- CÉLIA MALLECK cmalleck@nicematin.fr

Les riverains de la rue des Ponchettes sont à bout de nerfs. « Depuis une quinzaine de jours, des bandes de jeunes hurlent vers 34 heures du matin, expose Régine Salvignol, au téléphone. Ils se bagarrent. La rue est une pissotière et il y a des débris de verre partout le matin. C’est infernal. » Jacques Benne, président du comité de quartier des Ponchettes, cours Saleya et quai des États-Unis, confirme : « Il y a une recrudesce­nce depuis début juillet. Ce sont des jeunes de 16 à 25 ans environ qui doivent être attirés par la plage et Rauba-Capeù. Ils sont bien éméchés, font la java, le volume à fond avec leurs radios portatives, et se bagarrent. » Et d’ajouter : « Ils ont cassé la vitre de la porte d’entrée de mon immeuble dans la nuit de vendredi à samedi. »

« Ils ont fait leurs besoins dans le hall »

Et les choses ne se sont pas améliorées. « Ces dernières nuits, des gens sont rentrés dans l’immeuble 13 pour faire leurs besoins, souffle Régine, dépitée. Ils sont montés sur les toits des petites maisons et ont balancé de la peinture dans la rue et sur les toits alors que l’étanchéité venait d’être refaite. » Et de conclure : « En quinze jours, la rue a basculé. J’ai l’impression que ce sont les mêmes qu’à Franck-Pilatte [Nice-Matin de mercredi]. Ça devient la zone. On ne se sent pas en sécurité. » Un peu plus loin, dans la rue, Danièle Issa, partage ce sentiment : « C’était tranquille avant. La police municipale faisait des rondes régulières pendant le confinemen­t, mais il n’y a personne pour faire régner l’ordre le soir. » Et personne, semble-t-il, pour parer le stationnem­ent gênant. Le week-end dernier, Danièle Issa-Sayegh n’a pas pu rentrer dans son garage : « J’ai appelé la police pour faire enlever la voiture qui m’a redirigé vers la fourrière, qui m’a dit qu’elle n’interviend­rait pas avant le lendemain. Il était 23 h 30. J’ai dû attendre qu’une place se libère dans la rue pour rentrer chez moi… une heure après. »

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(Photo Cyril Dodergny) « Ces dernières nuits, des gens sont montés sur les toits des petites maisons et ont balancé de la peinture dans la rue et sur les toits », déplore une habitante.

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