Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Vence : ils ont dansé à la verticale sur la tour du château de Villeneuve
Aperçus dans la cité des Arts : deux danseurs qui répètent, non pas devant, mais sur la tour du château de Villeneuve à Vence. Pas au-dessus non plus. Mais à la verticale. La compagnie Rêveries venue tout droit de Saint-Jeannet a investi l’édifice mercredi et jeudi. Le duo composé de Fabio Prieto-Bonilla et d’Isabelle Pencréach a pu s’entraîner avant de présenter son spectacle Clair de lune le 7 août à Nice, place du Pin. Là-bas, ils vont performer gratuitement « sur la façade de l’hôtel Kyriad. Ça doit être au moins à 25 mètres », évalue la danseuse, chorégraphe et directrice de la compagnie.
Des débuts sur le clocher de Saint-Jeannet
Adepte de la danse contemporaine « depuis très longtemps », Isabelle Pencréach a lancé son dévolu sur le ballet aérien il n’y a (que) 5-6 ans. « Je n’avais jamais vu ça ! Et pourtant, ça existe depuis les années 1980 voire même 1970. J’ai regardé des vidéos et j’ai directement trouvé ça magique… » Magique mais aussi et surtout vertigineux ! Alors pour se former, elle a pris des cours d’escalade. Son premier terrain de jeu ? Le clocher de Saint-Jeannet. « Avec les clochers, c’est assez étroit. Alors on s’accrochait sur le même point. » Et depuis, ils continuent. « Ça donne une grande proximité entre les danseurs ». « Quand on est suspendu, les envols sont au ralenti, nos vols sont plus longs, on a plus d’amplitude », décrit la Saint-Jeannoise. L’émotion qu’elle a ressenti en découvrant cette pratique, elle aimerait la procurer à son tour au public. Notamment avec leur dernier spectacle, Clair de lune. Si la performance du duo aérien est certainement la plus époustouflante, le reste de la compagnie a un rôle tout aussi primordial à jouer. « Notre but, c’est de faire ressentir la puissance de tous les arts ». La musique représentée par Stéphane Eliot et son orgue électroacoustique, la comédie par Isabelle Servol et le chant signé Amy Blake. C’est cette dernière qui a introduit la narration dans le spectacle. « Elle a choisi des textes d’auteurs et en a écrit d’autres. L’important c’était de créer une histoire, sans non plus que ce soit uniquement narratif », explique Isabelle Pencréach. Dans la compagnie, il y en a un que l’on ne voit pas. C’est Jean-René Duflot, le cordiste. Il gère depuis le haut des édifices, la sécurité des danseurs.