Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Les Bréguières à Cagnes : opposés à l’antenne 5G
15 mètres de haut. Le pylône de cette antenne relais va être installé sur la route des Clémentiniers. Les habitants dénoncent un « danger » électromagnétique, une nuisance sonore et visuelle
On ne laissera pas passer ça ! » Le voisinage, au quartier du Val Fleuri à Cagnes-surMer, est remonté. Une antenne relais SFR pour la 5G de 15 mètres de haut sera bientôt installée. Situé au bord de l’autoroute, ce pylône a provoqué la colère des habitants. « C’est un danger électromagnétique, une nuisance visuelle et sonore », clament-ils d’une même voix.
« Les ondes s’étalent sur un rayon de à mètres »
« Le panneau de déclaration de travaux est apparu il y a une semaine » , atteste Saïd Hammoud, propriétaire de la maison qui se trouvera pile en face de l’antenne. « Pourtant, il est écrit que l’affichage est ici depuis le 4 juin », peste Gilles Fayssat, voisin et président de l’association de quartier l’ASL des Bréguières orientales. « Ils ont une obligation légale de l’installer deux mois avant. Je pense qu’on l’aurait vu si c’était là depuis tout ce temps ! » Les habitants s’opposent « fermement » à ce projet. Vendredi, en fin d’aprèsmidi, ils sont venus nombreux pour échanger et faire connaître leurs attentes auprès de Corinne Guidon. L’adjointe ne détient pas les délégations compétentes en la matière. Aujourd’hui, elle a un rôle de « messagère »: « Je prends toutes les informations, les doléances et les contacts. Je transmettrai tout au maire actuellement en réunion, Monsieur Louis Nègre, et à mes collègues, adjoints à la santé, l’urbanisme et l’environnement. » Car ce pylône soulève plusieurs problématiques. La première ? « On touche à la santé des citoyens, c’est très grave ! », alertent les riverains, face à une adjointe sollicitée de toute part. Les ondes émises s’étaleraient en effet « sur un rayon de 280 à 1 000 mètres ». « Il y a une crèche, un centre de loisirs, un Ehpad pas loin… », pèse un voisin, visiblement inquiet. Habitante du quartier, Christiane Cappone, appuie : « Je suis électrosensible depuis toujours, je connais les dangers de ces machins ! » Tous sont bien décidés à « s’opposer fermement à ce projet »:« On va être tenace, prévient Gilles Fayssat, on attend de l’aide de la part de la mairie. Son rôle est aussi de nous protéger contre certaines décisions de l’État. »
« Conforme à l’urbanisme »
Car la commande de cette antenne par l’opérateur de télécommunications SFR, a été validée par l’Assemblée Nationale et la commande établie par Escota.
« Le dossier déposé est réglementaire et conforme au niveau de l’urbanisme », tente de justifier Corinne Guidon. Également sur place, des élus de l’opposition. JeanPaul Perez du Rassemblement National, et Martine Gibelin de la liste L’autre voie, portée par Josiane Piret. « Il ne fallait pas voter pour Louis Nègre », souffle de son côté Jean-Paul Perez, amer. « Nous comptons sur la Ville pour monter au front et faire face à l’État. On sait que notre maire peut faire le poids », confie Gilles Fayssat. Les habitants ont déjà écrit plusieurs lettres recommandées afin de faire savoir leur opposition à la mise en place de l’antenne. Une pétition a aussi même été lancée sur les réseaux sociaux. Appelée « Oui à la vie à Cagnes-sur-Mer, non à la 5G » cette dernière réunie actuellement 239 signatures. L’installation est normalement prévue à partir du 4 août.