Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Romain, un autre Niçois dans la caravane

- PHILIPPE HERBET pherbet@nicematin.fr

On peut s’appeler Lelouch et préférer le cyclisme au cinéma… Ancien étudiant de l’IAE Nice (il y a suivi une formation dans l’événementi­el sportif), Romain est, il est vrai, tombé dans la vélomania quand il était tout petit : « Le Tour de France, à l’époque, était un moment particulie­r, qui nous permettait, en famille, de se retrouver chaque été. On regardait les étapes à la télé et on était réellement tous super fans… » L’ado qu’il allait devenir franchit ensuite un cap : à 13 ans, il prend sa première licence au SCO Dijon, préfecture de Côte-d’Or où il résidait à l’époque. Pratique d’abord le VTT, avant d’opter pour les courses sur route : « J’étais à un niveau régional. J’ai fait une saison en cadets et une autre en juniors. Mais ça n’a pas vraiment fonctionné parce que j’avais donné la priorité à mes études. J’ai donc stoppé la compétitio­n. C’est à moment là que je me suis dit qu’intégrer l’organisati­on de tels évènements pouvait être au coeur de mon futur métier. Ça a été déterminan­t dans le choix de mon cursus. » Un choix qui l’aura aussi conduit à occuper, l’an dernier, les fonctions d’hôte, pour le compte d’une marque automobile partenaire, au village-arrivée de Paris-Nice (course également organisée par ASO). Une expérience qu’il renouvelle­ra sur le Tour de France, quelques semaines plus tard, dans le cadre cette fois d’un stage de fin d’études. Mais toujours en contact avec « un public plutôt VIP, composé uniquement d’invités. Mon plus joli souvenir, malgré tout, a été, chaque matin, de pouvoir croiser Raymond Poulidor. C’était un homme exquis, et surtout très accessible. »

Offrir du sourire aux gens

À 25 ans, Romain s’apprête à vivre sa deuxième Grande boucle. Cette fois, au sein de la caravane, bien avant le passage des coureurs. «Le passage des voitures publicitai­res est toujours un moment très attendu du public. » Génial, même si les mesures de sécurité, en cette année si particuliè­re, sont forcément renforcées. « Bien sûr, il y a tout le volet sanitaire.

Mais la façon même dont on jette les goodies [là où ce sera autorisé] doit permettre de garantir à ceux qui les ramassent qu’ils ne prennent aucun risque. En tout cas, on sait d’avance que ce sera un Tour différent. En termes d’engouement populaire, on ne sait vraiment pas à quoi s’attendre sur le bord des routes. Mais grâce aux efforts des organisate­urs, qui ont tout fait pour que l’évènement ait bien lieu malgré la pandémie, on va quand même pouvoir distribuer un peu de bonheur aux gens. Rien que ça, c’est énorme… » conclut le jeune homme qui, après le Tour, aura un tout autre défi à relever : trouver un emploi « stable ».

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(DR) A  ans, le Niçois d’adoption participe à son second Tour de France.

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