Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Romain, un autre Niçois dans la caravane
On peut s’appeler Lelouch et préférer le cyclisme au cinéma… Ancien étudiant de l’IAE Nice (il y a suivi une formation dans l’événementiel sportif), Romain est, il est vrai, tombé dans la vélomania quand il était tout petit : « Le Tour de France, à l’époque, était un moment particulier, qui nous permettait, en famille, de se retrouver chaque été. On regardait les étapes à la télé et on était réellement tous super fans… » L’ado qu’il allait devenir franchit ensuite un cap : à 13 ans, il prend sa première licence au SCO Dijon, préfecture de Côte-d’Or où il résidait à l’époque. Pratique d’abord le VTT, avant d’opter pour les courses sur route : « J’étais à un niveau régional. J’ai fait une saison en cadets et une autre en juniors. Mais ça n’a pas vraiment fonctionné parce que j’avais donné la priorité à mes études. J’ai donc stoppé la compétition. C’est à moment là que je me suis dit qu’intégrer l’organisation de tels évènements pouvait être au coeur de mon futur métier. Ça a été déterminant dans le choix de mon cursus. » Un choix qui l’aura aussi conduit à occuper, l’an dernier, les fonctions d’hôte, pour le compte d’une marque automobile partenaire, au village-arrivée de Paris-Nice (course également organisée par ASO). Une expérience qu’il renouvellera sur le Tour de France, quelques semaines plus tard, dans le cadre cette fois d’un stage de fin d’études. Mais toujours en contact avec « un public plutôt VIP, composé uniquement d’invités. Mon plus joli souvenir, malgré tout, a été, chaque matin, de pouvoir croiser Raymond Poulidor. C’était un homme exquis, et surtout très accessible. »
Offrir du sourire aux gens
À 25 ans, Romain s’apprête à vivre sa deuxième Grande boucle. Cette fois, au sein de la caravane, bien avant le passage des coureurs. «Le passage des voitures publicitaires est toujours un moment très attendu du public. » Génial, même si les mesures de sécurité, en cette année si particulière, sont forcément renforcées. « Bien sûr, il y a tout le volet sanitaire.
Mais la façon même dont on jette les goodies [là où ce sera autorisé] doit permettre de garantir à ceux qui les ramassent qu’ils ne prennent aucun risque. En tout cas, on sait d’avance que ce sera un Tour différent. En termes d’engouement populaire, on ne sait vraiment pas à quoi s’attendre sur le bord des routes. Mais grâce aux efforts des organisateurs, qui ont tout fait pour que l’évènement ait bien lieu malgré la pandémie, on va quand même pouvoir distribuer un peu de bonheur aux gens. Rien que ça, c’est énorme… » conclut le jeune homme qui, après le Tour, aura un tout autre défi à relever : trouver un emploi « stable ».