Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
C’est aussi la représentation d’un autre mode de vie
impressionnistes, fauvistes, pointillistes, livrent chacun leur propre regard sur nos rivages de la fin du XIXe siècle, à travers leurs palettes de couleurs. Une « peinture sur le motif », c’est-àdire sur le terrain, avec un chevalet (et des tubes de peinture) qui s’exportent hors des ateliers pour fixer la nature en son plus bel écrin, méthode révolutionnaire pour l’époque.
Une ère bénie
Comme ils avaient immortalisé les lumières de Normandie, toute une mouvance artistique a découvert les nuances azur de notre Côte, et le vert (encore) sauvage de ses collines végétales. Une ère bénie, où le béton n’avait pas encore pollué le paysage... Et pourtant, c’est aussi l’essor industriel et technologique qui a permis à ces artistes de découvrir ces lueurs que l’on trouve nulle part ailleurs. « Grâce à la ligne Paris-Lyon-Méditerranée, tous ces peintres ont pris le train pour quitter le nord de la France et découvrir la Méditerranée, relate Marie Deghelt, assistante de conservation
Paul Signac, chef de file du néo-impressionnisme et fondateur du pointillisme, avait amarré son bateau dans la rade, et Maupassant, subjugué par la lumière à bord du Bel-Ami, incitèrent leurs amis à les rejoindre au soleil levant. Parmi ces inconditionnels de la citadelle, Henri Manguin, dont la toile magistrale (114x146) trône au premier étage C’est à son initiative qu’Henri Lebasque découvre à son tour le Midi, qu’il dépeint