Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Des équipes «  semaines en quasi-autarcie »

Pour gérer la logistique, ils sont plus d’une vingtaine, chez « Vital concept - B&B hotels », à faire en sorte que les coureurs n’aient qu’à penser vélo. Un confort qui ne doit rien au hasard

- PHILIPPE HERBET pherbet@nicematin.fr

Un camion-atelier, où est également stocké tout le nécessaire pour remplir, au quotidien, bidons et musettes de ravitaille­ment ; un autre pour le cuistot et son commis (les repas des coureurs sont préparés à part) ; un bus dans lequel toute l’équipe prend place pour se rendre aux départs (et assister au briefing du directeur sportif), avant de les ramener à l’hôtel une fois la ligne d’arrivée franchie : voilà, pour la partie émergée de l’iceberg, ce qu’est la logistique sur un Tour de France. En l’occurrence, ici, au sein de l’équipe « Vital concept - B&B hotels », équipe continenta­le, invitée sur cette édition. Ils sont plus d’une vingtaine, chaque jour, à faire en sorte, qu’aucun saut de chaîne ne vienne perturber la course.

« La pression sur le Tour, c’est particulie­r »

« Sur trois semaines, on est en quasi-autarcie, témoigne Julien Viaud, le chef mécano de l’équipe française. Avec mes collègues, on met tout en oeuvre pour que personne n’ait de vrai souci durant l’étape. Chaque matin, on s’occupe du gonflage des vélos et de la mise à dispositio­n des galeries, en fonction de la stratégie établie. Mais le gros du travail, c’est surtout le soir. On a des fiches qu’on fait remplir aux coureurs pour savoir quel matériel ils souhaitent utiliser le lendemain. »

Et pour être certain d’être toujours dans l’anticipati­on, trois, voire quatre vélos par coureur (sans compter ceux réservés aux contre-la-montre), suivent le peloton au gré de ses pérégrinat­ions. Le plus souvent positionné­s sur les véhicules assistance, qui intervienn­ent en cas de problème. « On a aussi 70 paires de roues et tout le nécessaire en pièces détachées… », indique-t-il. Ce qui requiert une organisati­on au millimètre. « On est quatre. Deux sur la course, dans les voitures, et deux chargés du transfert du camion d’hôtel à hôtel. C’est notre quotidien et on est habitué. C’est presque devenu une routine. Excepté, peutêtre, au niveau du stress, parce que la pression, sur le Tour, c’est quand même très particulie­r. Et il y a toujours aussi le risque d’une chute ou d’une crevaison… »

«Se préoccuper qu’à faire du vélo»

Stéphane Rattier, dit « Fanou », responsabl­e des assistants sportifs (dont font partie les soigneurs et les ostéopathe­s), sert lui aussi de « nounous » aux cyclistes. Et peut faire office de confident lorsqu’ils passent sur la table de massage. «On est là pour les soulager de tous les tracas du quotidien. Afin qu’ils n’aient d’autre chose à se préoccuper qu’à faire du vélo. » Préparatio­n des bidons et des musettes, présence active sur les zones de ravitaille­ment, soins « de confort et de bien-être » pendant lesquels « on essaye de leur parler d’autre chose, pour qu’ils décompress­ent le plus possible ». Là encore, les journées sont longues et intenses pour les six personnes intégrées à ce pôle “santé et logistique”. Six, dont le chauffeur d’un bus équipé de machines à laver pour les maillots. Car, sur le Tour, chaque détail compte…

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(Photo DR/Yefrifotos) En dehors de la course, tout est fait, ici du côté de Vital Concept/B&B Hôtels, pour assurer un maximum de confort aux coureurs.

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