Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Retrouvailles à Paris
L’an passé, Elliot Benchetrit avait réussi à sortir des qualifications avant de s’incliner au 2e tour contre Lajovic. Le Niçois, bénéficiaire d’une wild-card, espère voir encore un peu plus loin
En mai dernier, Elliot Benchetrit avait signé la meilleure performance de sa jeune carrière à Roland-Garros. En sortant des qualifications (3 matchs remportés), puis en passant le premier tour contre Cameron Norrie, alors 49e mondial, le Niçois avait créé la sensation, avant de s’incliner logiquement contre Dusan Lajovic, le finaliste de Monte-Carlo. Cette année, pour ce premier Roland-Garros automnal l’ancien du Nice LTC et TC Beaulieu a pu bénéficier d’une wild-card. « C’est vrai que c’est à double-tranchant, parce que je n’aurais pas le rythme des matchs de qualifications, mais ça reste quand même positif. Je vais pouvoir arriver plus frais physiquement et mentalement. L’an passé, j’étais entamé avant mon deuxième tour », glisse le joueur qui fêtera ses 22 ans le 2 octobre.
L’obtention de ces fameux sésames pour le tableau final suscite toujours des aigreurs parmi les recalés (*). « C’était un soulagement d’avoir une wild-card, mais je m’y attendais. J’ai fait mes preuves dans ces tournois (il a également passé les qualifications des derniers US Open et en Australie), je la méritais ».
« Je n’aurai rien à perdre face à Isner »
Aujourd’hui, le Niçois, classé 216e joueur mondial, va entrer tout de suite dans le vif du sujet face à l’Américain John Isner, tête de série n°21 et 23e mondial. « Il n’y avait pas un adversaire en particulier que je voulais éviter. C’est un bon tirage, je n’aurai rien à perdre. C’est un joueur que j’ai beaucoup vu jouer, qui a énormément d’expérience, un gros service. Les conditions vont être lourdes, donc ça va être une chance de mieux retourner que sur les autres surfaces. Face à lui, je sais à quoi m’attendre et comment l’aborder. Ça promet un très gros combat ». Même si ce premier tour s’annonce relevé, Benchetrit a envie d’aller voir plus loin. « Mes derniers résultats en Challengers n’ont pas été fous, mais je me sens bien. J’ai déjà joué trois tournois sur terre battue, je suis prêt à me battre. Un Roland-Garros réussi ? Ça serait de bien jouer, profiter du moment même si la ferveur du public va me manquer et faire au moins un tour de plus que l’an passé. J’aimerais jouer sur un grand court, avec du public et de l’ambiance. » * « 178 joueur mondial, 3e français hors du top 100, il faut faire quoi pour être invité dans votre tournoi au juste ? Il faut être copain avec qui ? » avait commenté Enzo
Couacaud, éliminé en qualifications.