Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Alizé Cornet :

A 30 ans, la Niçoise publie son premier livre, « Sans Compromis ». Entre biographie et carnet de bord, elle l’a écrit en fin d’année dernière. Elle s’y raconte avec sincérité, sans masquer ses failles

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ne mise à nue sans filtre. A  ans, Alizé Cornet n’a plus le temps pour les faux-semblants et les costumes. La Niçoise s’assume pleinement. Elle jongle avec ses qualités et ses défauts, ses coups d’éclat et ses colères. Et « Sans Compromis », son premier livre en librairie depuis le  septembre, est rafraîchis­sant. Mix entre carnet de bord et autobiogra­phie, il a germé un matin d’été, à Wimbledon. Quatre mois plus tard, fin , la mondiale y mettait le point final avec l’impression d’avoir

Au fil de  pages, elle dévoile ses blessures intimes, ses doutes, sa force mentale et ses espoirs. Ses amours, ses emmerdes et ses plus belles victoires. Mais le tour de force est ailleurs. Jamais épargnée par la critique, Cornet ne se cache pas. Lucide, elle reconnaît des erreurs de jeunesse et les difficulté­s rencontrée­s pour canaliser son tempéramen­t de feu. Sa

les ‘‘haters’’ des réseaux sociaux ne la ménagent pas, mais ce texte a le mérite de la franchise. La carrière de Cornet appelle au respect bien plus qu’à la moquerie. Il y a quelques jours, de retour de l’US Open où elle a chuté en huitièmes, elle s’est épanchée sur son livre, sa carrière et Roland-Garros qui pointe le bout du nez.

« joué cartes sur table ». est clivante »,

Alizé, que retenez-vous de l’US Open ?

J’en tire du positif. Je me suis qualifiée pour la première fois de ma carrière en huitièmes à New York. J’avais déjà fait de bons matchs au tournoi de Cincinnati (délocalisé à New York une semaine auparavant, NDLR). J’ai su enchaîner.

Vous êtes battue en trois sets accrochés par Tsvetana Pironkova (-, -, -), après quasiment trois heures de jeu…

J’avais le tennis pour jouer le premier quart de finale de ma carrière en Grand Chelem. J’étais tout près d’y arriver, il suffit de regarder le score… Ça a d’abord été dur à digérer mais j’ai finalement retenu toutes les bonnes choses mises en place sur le terrain. Cette reprise est de « personnali­té bon augure pour la suite.

Après cette défaite, vous avez dit : ‘‘de bonnes choses arrivent, je le sens’’. A quoi pensiez-vous, un premier quart en Grand Chelem à Roland-Garros ?

Je l’espère de tout mon coeur, mais je ne parlais pas forcément du court terme. Il faut parfois avoir une vision sur la durée. Si je reste sur ma dynamique actuelle, l’état d’esprit qui m’anime et que je conserve tous les éléments mis en place ces derniers temps, j’ai l’impression que de bonnes choses m’attendent. Est-ce que ce sera à Roland ou ailleurs ? Je ne sais pas.

e

En , vous découvrez la méditation. Vous dites aujourd’hui vous apporter

émotions, plus positive. Je m’autodétrui­s beaucoup moins. Et c’est un énorme pas en avant pour moi. Dans un tournoi comme Roland, où il y a beaucoup de la Covid, il y aura un peu moins de monde en tribunes et ce sera plus facile à gérer. Mais Roland ce n’est pas seulement la pression, c’est aussi beaucoup d’excitation sur ces courts à la maison. Il y a deux facettes.

A  ans, vous n’imaginez pas poursuivre votre carrière au-delà de . Est-ce l’année ou jamais pour performer à Paris ?

Je me sens prête à faire un bon tournoi mais ce n’est pas dit que ça marche. Je ne suis pas tête de série et ça dépendra du tableau. C’est une édition spéciale mais quasiment toutes les joueuses, notamment les meilleures, vont y participer. Il y aura plus de monde qu’à l’US Open.

Envisagez-vous toujours un titre en Grand Chelem ?

C’est une immense performanc­e à réaliser. Gagner sept matchs d’affilée à ce niveau, c’est exceptionn­el. Je ne veux pas du tout me focaliser là-dessus. Je réfléchis autrement, je veux juste donner le meilleur de moi-même, exprimer mon tennis. Dans ces conditions, je sais que je peux aller loin. Il y a toujours une part d’incertitud­e dans le tennis.

Roland-Garros :

Alizé Cornet n’entre pas en lice aujourd’hui. L’Azuréenne est attendue demain ou mardi sur le court face à sa compatriot­e Chloé Paquet (184e mondiale).

Textes : Christophe­r Roux

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