Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Encore le paradis... »

Prostituti­on : « Jusque dans nos copropriét­és... »

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Autre mal qui ronge la Prom’, selon les riverains : la prostituti­on. Et ses « à-côtés ». Brigitte Bridoux est gardienne de la copropriét­é du 189 Promenade des Anglais. Un immeuble traversant, qui en plus de son entrée sur la Prom’, en a une seconde de l’autre côté, avenue de la Californie. « On a donc ce problème des deux côtés... Côté Prom’ devant l’immeuble, ça s’est un peu calmé très récemment. Mais ce n’est pas terminé, et de l’autre côté c’est infernal », témoigne la gardienne.

Les locations Airbnb dans le viseur

Pourquoi sont-elles là, à cet endroit précis ? « Tout simplement parce que l’une d’entre elles habite ici. Tant que des propriétai­res loueront à ce genre de personne, on ne s’en sortira pas. On fait tout pour que ces gens lâchent leur appartemen­t. On y arrive, mais trois mois après une autre arrive... Le pire, c’est les appartemen­ts Airbnb. Ils travaillen­t dans leur logement, il y a peu de temps, on se serait cru dans une salle d’attente, il y avait la queue dans le hall de l’immeuble ! Il a fallu que le syndic intervienn­e en disant aux propriétai­res qu’ils étaient responsabl­es de leur appartemen­t et ça n’a réagi qu’à ce moment-là. On n’y a eu droit trois

Sous les fenêtres : racolage, cris, bagarres, et même ébats.

fois cet été ! Le problème avec Airbnb, c’est que les propriétai­res ne peuvent pas savoir sur qui ils tombent...» Une problémati­que qui a des répercussi­ons : « Des propriétai­res italiens qui venaient en vacances tous les ans ne viennent plus à cause de ça. Il y avait aussi des gens qui venaient en location chaque année. Pareil, ils ne viennent plus... Au deuxième étage : ils ont déménagé et une propriétai­re met en vente parce qu’elle n’arrive plus à dormir... » «On a remarqué que ça s’était accru il (Photo DR) y a 5 ou 6 ans, on ne sait pas pourquoi. Et c’est de pire en pire. Le problème c’est qu’elles crient, elles se disputent, elles se battent... Il y a deux ans, il y en a une qui a même poursuivi l’autre jusque dans l’immeuble et qui lui a donné des coups de couteau ! Elles se battent pour la place... Devant chez nous il y en a trois ou quatre mais parfois c’est vraiment insupporta­ble, parce que la fleuriste a une prise extérieure et elles s’en servent : elles branchent une boule à facettes, de la musique, elles dansent... Elles sont là de 23 heures à, parfois, 7 h. Je suis obligée de leur demander de partir parce que les enfants vont à l’école et parce que je voudrais pouvoir commencer à travailler... Je dois nettoyer les préservati­fs, les lingettes, les bouteilles d’alcool, sans compter l’urine qui rentre dans le hall... C’est vraiment dégoûtant. Les gens n’en peuvent plus ».

« Dans notre haie »

Un témoignage qui ressemble à beaucoup d’autres. Comme celui de cette habitante du Trianon : «Onaunprobl­ème avec les trans au 129-131 de la Promenade. Ils hurlent toute la nuit. Ils arrivent à ouvrir la grille de la copropriét­é, peut-être ont-ils le code... Ils font leurs petites affaires dans notre haie de lauriers, à quelques mètres de nos balcons. Ils y font aussi leurs besoins, ils jettent tous leurs déchets, les bouteilles, etc... Ça ne met pas la Prom’ en valeur...»

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