Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Cantines scolaires : une bonne note pour Nice
Chaque jour, 25 000 repas sont distribués dans les écoles et les crèches niçoises. Après un an d’expérimentation, Greenpeace fait le bilan quant aux menus végétariens proposés
Parmentier de lentilles corail, pâtes agrémentées d’une « Bolognaise de lentilles vertes », ou encore risotto de légumes. Depuis un an, les enfants niçois mangent végétarien, une fois par semaine. Un choix qui place la ville parmi les « bons élèves », selon l’enquête Greenpeace publiée récemment.
Plastique : « cinq ans d’avance »
L’association fait le bilan de la mise en application de la loi Egalim, qui prévoit pour une durée expérimentale de deux ans, l’offre de menus végétariens hebdomadaires obligatoires ou optionnels dans les écoles françaises. Mais, la commune pourrait encore faire plus, selon Isabelle Umbdenstock, la référente locale de l’association. « Si on passait à deux repas végétariens par semaine, Nice ferait partie des villes pionnières comme Lille ou Grenoble. » Pour elle, « c’est une nécessité écologique car 24 % des gaz à effet de serre des Français sont dus à la production de notre alimentation », selon les chiffres de Greenpeace. « La cantine est un lieu d’éducation. C’est aussi un moyen d’avoir une forte influence sur les parents. » C’est justement avec la Fédération des parents d’élèves que Greenpeace,
les responsables de la mairie et le chef de la nouvelle cantine centrale se sont mis d’accord sur les menus. « Lors de la mise en place de cette expérimentation, le chef a tout de suite voulu apprendre à cuisiner végétarien plutôt que de servir des omelettes ou des pizzas au fromage », raconte Isabelle Umbdenstock. L’accent est mis sur la qualité des repas qui « doivent être aussi bons qu’avant. Il a également fallu habituer le palais des enfants », indique la porte-parole. Un an après le début de l’expérimentation, le résultat est là : les enfants ont attribué la note de 3/4 pour les plats, d’après une enquête de la mairie. En plus de cette proposition végétarienne, la Ville s’est engagée à servir « dans les 28 crèches municipales et les 99 restaurants scolaires, près de 55 % de produits de qualité, dont 29 % de bio, soit une grande avance sur les exigences de la loi Egalim » communique-t-elle. Toujours dans cette démarche environnementale, le plastique a été banni de l’intégralité du process de production des repas jusqu’au réchauffage, avec cette fois, « cinq ans d’avance sur la loi », avance la Ville.
De vraies évolutions
La prochaine étape pour la mairie – promesse du troisième mandat de Christian Estrosi – : proposer un menu végétarien chaque jour pour les familles qui le souhaitent. Les enfants niçois font partie des 71 % enfants scolarisés en France qui mangent au moins un repas végétarien par semaine. Une vraie évolution d’après Greenpeace puisqu’avant la loi Egalim, la proportion s’élevait à 10 %.