Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Qui est la nouvelle adjointe à l’Education ?
Institutrice puis directrice d’école à Cagnes-sur-Mer, Chantal Germain a voulu se mettre au service de sa commune et a rejoint la municipalité, succédant à la tant appréciée Édith Lupi
Des bancs de l’école à ceux de la mairie, il n’y a qu’un pas. Chantal Germain l’a franchi en s’engageant aux côtés du maire de Cagnes-sur-Mer, Louis Nègre. Et elle ne le regrette pas. D’un simple nom sur une liste elle est devenue, après la victoire aux élections municipales, adjointe à l’Éducation. Son domaine de prédilection. Institutrice, notamment, à l’école Daudet et directrice à la retraite, elle succède à Édith Lupi, pilier de la commune en charge de cette délégation depuis plus de dix ans. Cette dernière a raccroché l’écharpe tricolore en février.
La continuité assurée
Tout comme Édith Lupi, quand Chantal Germain parle de bambins, ses yeux pétillent. Ce n’est pas pour rien que cette maman de trois enfants en a fait sa carrière. Mais avant ça, Chantal Germain a été assistante sociale. Un métier qu’elle a pratiqué durant dix ans. « Quand j’ai eu ma troisième fille, j’ai commencé à m’investir dans la vie de l’école. J’étais un parent d’élève très impliqué et j’y ai pris goût. » Une nouvelle vocation s’impose à elle : devenir institutrice. « J’ai passé le concours. » Durant plus de trente ans, elle va être entourée de cris, de rires, de joie. « Les enfants sont notre avenir. On plante une graine et on la voit pousser, se transformer en fleur, puis s’épanouir », décrit-elle, émue. Daudet, Les Primevères, La Pinède... Chantal Germain a franchi la porte de plusieurs établissements. Certains
parfois même, en tant que directrice. L’instit a pris du galon. Pas étonnant qu’avec un parcours comme celui-ci, la Cagnoise ai été convoitée par le maire sortant pour rejoindre ses rangs. « Je connaissais Louis Nègre avant qu’il ne soit élu », partage Chantal Germain. « Le choix s’est fait très naturellement, le maire savait qu’elle pourrait parfaitement assurer la continuité d’Édith Lupi », rapporte Alain Lucas, directeur de cabinet. Et pour cause, les deux femmes ont travaillé ensemble. « Elle a été ma directrice quand j’étais institutrice. » Quelle meilleure passation de flambeau possible ?
« On me laisse une grande liberté »
« Quand je me suis engagée dans la politique de la commune, beaucoup m’ont dit que ça allait être pesant et difficile », partage Chantal Germain. Aujourd’hui, elle peut dire que « c’est faux »: « J’ai vraiment la sensation d’être porteuse d’une mission. J’ai une grande liberté de mouvement, on me fait confiance et on me donne les moyens. » Parmi ses objectifs communs avec la Ville : « Poursuivre la sensibilisation à l’environnement durable avec des jardins, des potagers, etc. Mais aussi mettre en place un passeport citoyen, pour valoriser la bonne conduite en société. » Et la jeune retraitée du monde éducatif se réjouit du peu de bureaucratie, elle qui se montre déjà mélancolique de son poste de directrice : « Mon bureau, ça reste le terrain, dans les écoles. »