Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
A.-M. : grand chelem pour LR
Les cinq sénateurs du département élus hier avec 70 % des voix sont désormais issus des Républicains
Cinq sur cinq, Gérard ! » Après presque trois bonnes heures d’attente et de relatif suspense, Dominique Estrosi-Sassone se libère enfin de son stress. Les téléphones chauffent. Gérard, c’est Larcher, le président du Sénat. Suivra trente secondes plus tard Bruno Retailleau, le patron du groupe LR dont la sénatrice niçoise est la vice-présidente au Palais du Luxembourg. Les Républicains ont réussi, hier, ce qu’ils avaient raté il y a six ans : un grand chelem qui leur permet d’envoyer leurs cinq candidats (Dominique Estrosi-Sassone, Henri Leroy, Alexandra Borchio-Fontimp, Philippe Tabarot et Patricia Demas) au Sénat. Leur score de presque 70 % a laissé loin derrière eux la liste de la dissidente LR Anne Sattonnet et celle du candidat de la gauche Alain Michellis. Il aura manqué environ 70 voix à chacun pour être élu. Le grand bazar qui a accompagné le vote [lire par ailleurs], s’il est de nature à susciter des recours, a ainsi peu de chances de générer une annulation du scrutin, au regard de la netteté des résultats.
La patte Estrosi-Sassone
Cette victoire est d’abord celle du rabibochage de la droite azuréenne qui, après quelques années agitées, a présenté une liste faisant une place à toutes ses sensibilités et toutes ses… baronnies. Elle est aussi un indéniable succès personnel pour Dominique EstrosiSassone, dont les six premières années au Sénat ont été unanimement saluées et qui a mené campagne tambour battant à la tête de la liste LR. « Ce succès est celui d’une équipe soudée, née d’une volonté de rassemblement. Il prouve que le travail et la proximité paient, mais nous le prenons avec beaucoup d’humilité, conscients de la tâche qui nous attend désormais », a souligné l’élue niçoise. De son côté, la gauche, si elle perd le seul sénateur qu’elle avait, en la personne du socialiste Marc Daunis qui ne se représentait pas, sort de ce scrutin légèrement requinquée. L’union scellée entre le PC, le PS et Les Verts lui laisse espérer quelques lendemains moins austères.
« apocalyptique ». « C’était Ibiza, on se serait cru en boîte ! », opine une autre candidate. De fait, les premières heures du vote, hier matin en préfecture, n’ont pas été un long fleuve tranquille. Près de noms de grands électeurs qui manquaient sur les listes ont dû être rajoutés à la main, ce qui a généré