Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Parfum tricolore
Authentique, éthique et responsable, trois adjectifs qui pourraient être inscrits sur le fronton du Parfum citoyen fondé il y a trois ans à Nice par Adrien Gautier. Le concept imaginé par cet ancien recruteur RH ? Bousculer les codes de la parfumerie traditionnelle avec des fragrances de luxe manufacturées localement, vegan, écoresponsables, non testées sur les animaux et vendues à un prix juste. Le tout vaporisé d’une touche de fun. Une évidence pour ce petit-fils de parfumeur qui rend ainsi hommage au savoir-faire de la région. Tous ses fournisseurs sont localisés dans le Sud-Est et la fabrication artisanale est réalisée à Vallauris dans les Alpes-Maritimes. « Même les étiquettes sont collées à la main », précise Adrien Gautier. Une façon de créer de la valeur en soutenant l’emploi sur place. Autant de spécificités qui font du Parfum citoyen « l’une des marques les plus propres sur le marché », annonce fièrement son fondateur et unique employé. Côté prix, le positionnement résolument abordable pour le consommateur – € les ml et € les ml - permet de rémunérer le fabricant et la marque « sans lésiner sur la qualité des matières premières. Au lieu d’aller au marketing, tout notre budget passe dans la fabrication. »
Quitte à disrupter l’univers très premier degré de la parfumerie, autant y aller fond. Adrien Gautier a imaginé avec un nez de Grasse une gamme de dix senteurs pour hommes et femmes aux noms décalés : French Fatale, Geek Chic, Le Hipster… Plus que des parfums, ce sont des « Des portraits olfactifs qui retracent une personnalité imaginaire. Les accords que l’on a créés racontent ces traits de caractère. » Pour l’heure, Le Parfum citoyen est distribué dans des circuits alternatifs : concept stores, parfumeries indépendantes ou sélectives « qui partagent nos valeurs. Nous avons trois cents revendeurs dans le monde : Japon, Allemagne, Belgique… », détaille le dirigeant qui veut faire de sa marque une référence en France avant de dupliquer le modèle à l’étranger. Pour atteindre cet objectif, il mise sur le digital, notamment son site ecommerce, qui devrait prendre le pas d’ici la fin de l’année sur le réseau de boutiques physiques. Taiseux sur le chiffre d’affaires, le jeune homme prévoit d’étendre sa gamme de portraits olfactifs et de la décliner en savons solides et parfums pour la maison. Egalement dans ses cartons, des parfums % naturels…