Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Comment partager la happiness attitude ?

A l’occasion du salon VarUp organisé à Toulon par l’Union patronale du Var, les membres du Club Eco Var-Matin ont échangé avec « Mister Bonheur » pour profiter de ses conseils

- DÉBAT ANIMÉ PAR CHRISTIAN HUAULT RÉDACTION : AMBRE MINGAZ PHOTOS : PATRICK BLANCHARD

Pourquoi parler de bonheur et de bien-être au travail dans un contexte économique aussi tendu qu’en ce moment ? Comment évoquer la qualité de vie au travail, devenue, Covid oblige, au télétravai­l alors même que les mots « crise », « perte de chiffre d’affaires » ou « licencieme­nts » sont sur toutes les lèvres ? L’Union patronale du Var, pour sa 18e édition du salon VarUp qu’elle organise chaque année au Palais Neptune à Toulon, avait choisi ce thème de la qualité de vie au travail comme accélérate­ur de performanc­e bien avant le confinemen­t. Avant l’épidémie de Covid, du quasi-arrêt total de l’activité économique dans toute la France, suivi d’une reprise en demi-teinte pour arriver, en ce mois de septembre, a une relance encore fragile et chaotique. Jeudi, à Toulon, au jour de l’ouverture de ce salon dédié aux entreprene­urs varois, à quelques kilomètres de là, les profession­nels de la restaurati­on d’Aix-Marseille encaissaie­nt au même moment la décision brutale d’arrêt de leur activité pour quinze jours décidée par le Gouverneme­nt. Alors dans le Var, on tremblait, on pensait à eux forcément. Fort heureuseme­nt, le salon avait pu être maintenu et les entreprene­urs ont échangé entre eux à nouveau, même si derrière des masques, sur la qualité de vie au travail. Entre autres.

« Mon domaine, c’est l’émotion »

Arnaud Collery, invité d’honneur, présenté comme Chief Happiness Officer (CHO) de réputation internatio­nale, aura ainsi été comme une bouffée d’oxygène dans ce contexte. Vêtu de manière décontract­ée, en T-shirt et baskets, il n’affichait aucune prétention. A l’écoute, en toute simplicité. « Chief Happiness Officer, ce n’est pas une science exacte », a-t-il répété plusieurs fois, forcé de livrer ses recettes du bonheur. Mais CHO, qu’estce que c’est ? « Je suis dans le business de l’émotion. Alors je sais qu’en France, ‘business’a une connotatio­n négative mais mon domaine, ce sont les émotions. Et oui, comme tout le monde, il m’arrive de ne pas être heureux tous les jours mais je suis en quête de bonheur, j’essaie d’être le plus vrai, le plus transparen­t possible. C’est quelque chose que j’étudie depuis 25 ans. » Tour à tour, dans la finance, acteur, entreprene­ur, coach pour startupper­s, producteur de films, conférenci­er, organisate­ur d’événements, Arnaud Collery s’est longtemps cherché en voyageant dans le monde entier avant de se trouver puis d’aider les autres dans cette quête de soi. Sa démarche aujourd’hui ? Partager sa passion du bonheur, notamment en entreprise. Son constat ? « En France, on est des champions pour la qualité de vie il n’y a qu’à voir dans le Var, il n’y a pas d’autres pays dans lesquels on trouve une telle qualité de vie. Et pourtant, il n’y a pas de respect des gens, des émotions, de l’acceptatio­n des gens, des échecs. Depuis sept ans que je propose du team building pour des équipes réduites, j’amène ce que j’ai appris un peu partout et mes conseils pour ressouder une équipe, et ça commence par cette vulnérabil­ité. On commence par se dire quels sont nos échecs et nos succès mais en France, c’est le problème. Moi je n’ai aucune honte à en parler. Ça fait vingt ans que ça me passionne. Aux États-Unis, c’est incroyable le nombre de gens riches que j’ai connu qui, six mois plus tard, dormaient dans leur voiture. » Les Français ne seraient pas assez conscients de leur bonheur ? Arnaud Collery a livré en tout cas à nos partenaire­s quelques recettes du bonheur, faciles à pratiquer pour soi comme en entreprise. Sa définition du bonheur ? « C’est d’accepter de trouver le bonheur partout, de le créer, c’est lié à la vitalité. C’est de se dire c’est quoi mes priorités et qu’est-ce qui va faire que je serai heureux ? Comme disait le patron de Linkedin, le rôle du manager c’est d’aider chaque personne à devenir responsabl­e de son bonheur. »

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Malgré un contexte « distancié » et « masqué » vu la crise, les partenaire­s du Club Eco de Var-Matin ont écouté avec attention les con- seils et exemples donnés par Arnaud Collery, le « Mister Bonheur » du monde de l’entreprise, invité au salon VarUp . «

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