Comment appliquer ce modèle en entreprise et dans les TPE ?

Comment appliquer ces recettes du bonheur même dans les très petites entreprises ? « J’ai créé une formation, je donne des outils puis les gens la façonnent tous à leur niveau. Depuis la Covid, on peut moins voyager alors j’ai proposé à une société à Bordeaux, où je vis, ‘La Fondation du Vin’, du ‘coach in residence’. C’est quelque chose que chaque entreprise devrait faire. Une demi-journée par semaine, je propose une séance ouverte de trente minutes où j’écoute les gens avant de les aiguiller. Ils parlent pour moitié de leur vie et pour l’autre, de leur boulot. Sans être thérapeute ou coach, n’importe qui, dans n’importe quelle boîte, peut faire de l’écoute active. Dans les plus petites équipes, il faut savoir aussi dire quand ça ne va pas ‘je ne peux plus, prends le relais de la motivation’. Ce qui fonctionne bien aussi, c’est de se dire quelle est la priorité du moment. ‘Cette semaine, je travaille là-dessus, essaie de ne pas me déranger’. Ce qui est bien aussi, c’est d’aller voir ailleurs comment ça se passe, les innovations, dans les autres entreprises. On revient en se disant soit que finalement on va bien ou que cette technique pourrait s’appliquer à l’entreprise. Amener quelqu’un d’extérieur à l’entreprise, un artiste par exemple, c’est bon aussi pour l’équipe qui fonctionne comme une tribu. Ça n’a absolument rien à voir mais c’est bon pour les neurones d’aller trouver une autre tribu. »

Comment quantifier les avantages acquis par ces efforts de bien être au travail ? « Toutes les enquêtes le disent : 52 % des salariés veulent de la qualité de vie au travail. C’est plus de créa- tivité, moins d’absentéisme, plus de productivité. Il n’y a qu’en France qu’on me pose cette question-là. Ailleurs, ils savent que c’est un vrai accélérateur de performance dans l’entreprise. Il faut qu’il y ait cette notion d’acceptance et de résilience en France. »

Katia Bizat, CCI du Var.

Brigitte Guyard, Groupe La Poste.