Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Pourquoi l’événementi­el lance l’« Alerte rouge »

Dans la tourmente, les profession­nels du secteur de l’événementi­el regroupés depuis peu en syndicat national lancent un appel au secours au Gouverneme­nt

- AMBRE MINGAZ

Nous vivons un événement dramatique et unique »,a souligné Cédric Angelone, co-président du SAE (syndicat des activités événementi­elles), lors d'une conférence de presse organisée la semaine dernière par la CPME Sud (confédérat­ion des petites et moyennes entreprise­s). Pour marquer cette colère, dans certaines régions de France dont la nôtre, des bâtiments et des sites touristiqu­es ont été illuminés de rouge du 14 au 18 septembre. Un symbole fort d'alerte donné à la crise que traversent actuelleme­nt tous les profession­nels du secteur événementi­el. Cédric Angelone de prévenir « Un prestatair­e sur deux dans ce secteur risque de disparaîtr­e dans les quatre à six prochains mois sans soutien de la part du Gouverneme­nt. Sans compter les licencieme­nts induits et les emplois indirects qui en dépendent. »

Jusqu’à  % de perte de chiffre d’affaires

Le SAE, créé en mars dernier, au début de la crise, compte plus de 300 adhérents en France et dans les DOM-TOM, ce qui représente 4 300 collaborat­eurs (1,5 Md€ de chiffre d’affaires en 2019). Aujourd'hui, parmi ces adhérents, la plupart reconnaiss­ent avoir déjà perdu jusqu'à

Alain Gargani président de la CPME Sud, a donné « de la voix » à Cédric Angelone co-président du nouveau syndicat représenta­nt les profession­nels des activités événementi­elles.

(e (e 85 % de leur chiffre depuis mars dernier. « 68 % des collaborat­eurs sont aujourd'hui au chômage partiel, confie Cédric Angelone. Nous avons mis en place une opération Alerte rouge en éclairant des bâtiments emblématiq­ues comme le stade Vélodrome à Marseille ou le pont d'Avignon car aujourd'hui, la reprise n'a pas lieu pour l'ensemble de la filière et ses quinze métiers. Nous voyons des événements annulés comme la Foire de Marseille alors que des protocoles sanitaires ont été mis en place. On casse cette dynamique et l'espoir. Le syndicat a proposé de mettre en place des protocoles sanitaires mais nous avons besoin qu'ils soient validés et stables pour continuer d'exercer notre métier. Nous ne voulons pas être victimes de décisions (D.R.) trop faciles. Si ce n'est pas suffisant, il faut nous le dire. C'est notre cri d'alarme aujourd'hui. »

« Plan de sauvetage » en cours

Par ailleurs, le représenta­nt de cette filière est en train d'élaborer« un plan de sauvetage » pour réclamer des mesures économique­s et financière­s d'urgence. La profession demande ainsi que le chômage partiel soit prolongé « Jusqu'à l'été prochain, et qu'on laisse les ressources aux entreprise­s. C'est un cri qu'on lance. On survit ! On essaie d'être proactifs, de proposer des solutions concrètes mais laissez-nous bosser ! On ne demande pas des mesures pour être perfusés mais pour permettre d'attendre la reprise. » Et Cédric Angelone de pointer des événements comme le Tour de France ou la Feria d'Arles qui ont eu lieu sans cas de Covid, preuve que « Oui, l'événementi­el aujourd'hui, c'est possible en respectant les règles. Ce qu'on souhaite, c'est bosser dans un cadre pour retrouver une activité normale ».

La CPME Sud appelle à plus de cohérence

Alain Gargani, le président de la CPME Sud, appelle lui aussi le Gouverneme­nt et ses représenta­nts à « plus de cohérence »età des mesures « urgentes ».« L'Etat doit mettre les moyens financiers pour accompagne­r ces entreprise­s. Le Plan de Relance, on en a besoin immédiatem­ent. Aujourd'hui, ce n'est encore qu'un catalogue de papiers. Les 3 Mds€ promis, les PME et TPE en ont besoin. Il faut accélérer. »

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