Monaco, voilà du neuf

Malgré les erreurs et bien que réduite à neuf dès la 71e, l’ASM a tenu son succès face à Strasbourg avec une moyenne d’âge de 22 ans sur la pelouse du Louis-II

Un millier, un peu plus peut-être, en tout cas le quota de spectateurs imposé par les autorités a su faire entendre sa voix hier au Louis-II. 1000 spectateurs, les abonnés, des purs et durs sans doute, qui ont fait plus de bruit qu’il était possible d’imaginer et nous ont apporté cette vérité encourageante : une jauge à 1000, c’est bien peu, mais c’est tout de même beaucoup mieux que le huis clos, ce désert qui lui sonne un peu comme la mort du foot et de la passion qui l’entoure. À tout dire, ce Monaco Strasbourg un peu fou aurait bien mérité un stade plein dans le monde d’avant, car on a vu des buts, du suspense, et même un scénario inédit qui ne pouvait pas être écrit à l’avance. Avec Jovetic et Volland d’entrée en attaque, Kovac a choisi la carte du soutien à Ben Yedder, plutôt que celle de la vitesse sur les côtés,

Gelson et Onyekuru restant sur le banc. L’option a bien fonctionné, d’autant que Ballo-Touré et Aguilar ont sans cesse apporté du surnombre dans leurs couloirs. Ce Monaco, bien préparé physiquement, a du coffre, et aurait pu mener 1-0 au bout de 2 minutes avec Ben Yedder passeur si Jovetic n’avait pas déchiré sa frappe face à Kamara. Qu’importe, Volland servait un peu plus tard Ben Yedder, qui lui trouvait la cible, et face à un

Strasbourg inoffensif et quasi-invisible, le 2-0 pour Aguilar juste avant la pause sonnait comme le glas des espoirs alsaciens. Une erreur de Badiashile, exploitée par Chahiri, rentré en jeu à la mi-temps (2-1), redonnait un coup de fouet au Racing, piégé peu après dans son dos par le duo Volland - Ben Yedder (3-1).

Matazo et Matsima, première réussie

De quoi gérer pour Monaco, sauf que Tchouaméni ne maîtrisait pas son geste (expulsé) et que l’ASM se retrouvait à neuf pour les 25 dernières minutes après l’exclusion de Disasi et le penalty parfaitement transformé par Ajorque (70e). Ou comment se mettre dans le pétrin tout seul... Après la rentrée à l’heure de jeu d’Eliot Matazo (18 ans, première apparition en Ligue 1), Kovac lançait Chrislain Matsima (18 ans, première apparition en Ligue 1) et Giulian Biancone (20 ans) pour jouer les vieux briscards à même de tenir le score à neuf contre onze. Le centre de formation de l’ASM à l’honneur (avec Badiashile) qui ne craquait pas, à l’image de Matsima qui dégageait de la tête un centre de Lala au point de penalty. Au premier poteau, Ajorque plaçait sa tête (89e), mais Lecomte se détendait. Et Badiashile devançait Saadi à cinq mètres du but (90e). Monaco a repris sa marche en avant, mais devra jouer sans Tchouaméni et Disasi dimanche prochain à Brest.

Kevin Volland a été l’auteur de deux passes décisives.