Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Bars : le Kbis comme sésame à l’ouverture après 22 h

- JEAN-FRANÇOIS ROUBAUD

« Tout ça pour ça ? ! On sera quatre ou cinq au plus concernés par l’arrêté de fermeture des bars. » Eduardo, le patron du pub Oxford à Nice, n’a pas ouvert hier soir en vertu des mesures prises en fin de semaine par Olivier Véran, le ministre de la santé. « C’est un peu une non-mesure, mais tant mieux pour le reste de la profession...» Alors que la décision de fermeture des bars et café à 22 h semblait devoir s’imposer largement sur Nice, le dispositif qui avait soulevé l’ire des profession­nels a été affiné hier lors d’une réunion entre le Préfet des Alpes-Maritimes et les responsabl­es des syndicats de cafetiers restaurate­urs.

La hache de guerre enterrée

Au sortir de cette rencontre, la hache de guerre brandie la veille sur l’air de «On ne nous fera pas fermer ! » avait été enterrée. Frédéric Ghintran, vice-président de l’UMIH et Christophe Souques Bonnes, de l’UPCR, se félicitaie­nt de l’écoute qu’ils avaient eu de la part de Bernard Gonzales. « Nous restons très préoccupés, mais les choses ont avancé dans le bon sens. La décision de fermeture anticipée à 22 h durera 15 jours. Et, par ailleurs, elle ne concernera que les établissem­ents qui ne pourront justifier d’une activité de restaurati­on, fut-elle réduite à du simple snacking. »

Une victoire pour les syndicats azuréens

Afin d’éviter les éventuelle­s contestati­ons, il a été acté que la présentati­on du Kbis ferait foi en cas de contrôle : « L’établissem­ent qui restera ouvert après 22 heures jusqu’à 0 h 30 ne sera effectivem­ent en infraction que si son Kbis ne fait aucune référence à de la restaurati­on. » Une victoire ? Pour les responsabl­es des deux grands syndicats azuréens, c’est le cas : « Aucun autre départemen­t n’a obtenu cela. Mais c’est certaineme­nt parce que nous avons démontré au préfet que nous avions été très scrupuleux du respect des protocoles sanitaires, contrairem­ent à d’autres villes, comme Marseille, ou ce fut le grand n’importe quoi ». Lors de cette réunion, le préfet a par ailleurs proposé de réunir un Comité Départemen­tal d’Examen des problèmes de Financemen­t des entreprise­s sur la question exclusive du tourisme et de la restaurati­on. Ce CODEFI exceptionn­el se réunira dès vendredi.

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(Photo J.-F.R.) Eduardo, le patron du pub Oxford à Nice, l’un des rares à n’avoir pas pu ouvrir hier soir.

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