Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Ces chiffres qui alarment le Secours populaire
L’association vient de publier le baromètre Ipsos sur la pauvreté en France en 2020. Dans les Alpes-Maritimes comme au niveau national, la crise sanitaire a aggravé la situation
La pauvreté s’installe un peu plus en France. C’est ce qu’indique le baromètre Ipsos - Secours populaire de 2020, que l’association vient de rendre public, à Nice notamment. La crise du coronavirus et le confinement ont eu un impact sur le quotidien des Français, en particulier les plus démunis, et sur leur portefeuille. Et dans les Alpes-Maritimes, le constat est même plus alarmant qu’à l’échelle nationale.
● % de demandes d’aides en plus durant le confinement
« Pendant le confinement, nous avons eu plus de 100 % de demandes d’aides en plus par rapport à l’an dernier, contre 45 % à l’échelle nationale. Pourquoi ? Parce que notre région vit essentiellement du tourisme. Du fait de la pandémie, beaucoup d’étudiants ont perdu leurs jobs, tout comme les seniors. L’événementiel en a également fait les frais, par exemple le Festival de Cannes. Tout le monde a été impacté », détaille le secrétaire général du Secours populaire des Alpes-Maritimes, Jean Stellitano. Ces demandes d’assistance ont consisté essentiellement en des aides alimentaires et médicales.
● repas en deux mois
« On a développé un service de livraison au départ d’une seule antenne, située au 39, rue Vernier » à Nice. Du 17 mars jusqu’au 31 mai, celle-ci a livré pas moins de 40 000 repas, un record pour l’association dans les Alpes-Maritimes. En parallèle, sur 150 personnes aidées par les maraudes dans Nice, 40 % étaient inconnues des bénévoles.
● colis par semaine
1 500 colis alimentaires ont été préparés chaque semaine pendant le confinement dans le département. Soit environ 12 000 en huit semaines. Les épiceries du Secours populaire sont restées ouvertes sept jours sur sept pour éviter tout risque de pénurie. Selon Jean Stellitano, « les pertes de revenus des ménages ont été telles que beaucoup ont décidé de payer leur loyer, mais de venir au Secours populaire pour pouvoir se nourrir. » Une touche positive tout de même : 400 nouveaux bénévoles ont rejoint les
rangs de l’association dans le département dès le début de la crise sanitaire, essentiellement des étudiants et des actifs.