Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

« Dès qu’il y a un souci, on nous tape dessus ! »

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Le brassard, Philippe Taillade et Gilles Pons, les deux patrons de la brasserie Aux Deux Palmiers, boulevard Victor-Hugo, l’arborent avec militantis­me. Comme leurs employés. Et tous le porteront tant qu’ils l’estimeront nécessaire. « On met le brassard pour notre survie, pour soutenir la profession et manifester notre incompréhe­nsion, résume Philippe. On est toujours la cible des problèmes de la Covid. Nous sommes les premiers touchés alors que nous avons été les premiers à mettre en place les protocoles sanitaires. On a tous fait gaffe et dès qu’il y a un souci, on nous tape dessus. »

Le problème est simple : pas ou peu de rémunérati­on, mais beaucoup de dettes et de charges. Avec quoi trouver l’équilibre, si en plus, il faut tirer le rideau à l’heure où vont se coucher les poules ? « Bien sûr, on a mis une partie de notre personnel en chômage partiel, on a reçu un don de   euros de l’État, mais ça ne va pas chercher bien loin. »

Le schéma de Marseille

Le prêt garanti par l’État ? À rembourser. En outre, Philippe et Gilles se sont endettés pour rénover de A jusqu’à Z leur établissem­ent. « Or, c’est maintenant qu’on doit payer et on n’a pas la trésorerie. Si en plus, on nous fait fermer, c’est la cata ! » Pourtant Aux Deux Palmiers, comme sous d’autres enseignes, l’heure de fermeture, c’est minuit. « Sauf qu’à partir de  heures, on ne sert plus de boisson et on se trouve un peu dans le schéma de Marseille : à  heures, fermeture, et dix jours après, fermeture définitive. On a peur de subir le même sort… »

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Aux Deux Palmiers.
Hier, la tempête grondait aussi Aux Deux Palmiers.

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