Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Les cannes des berges de la Cagne coupées, certains s’inquiètent pour les oiseaux
Lors de leur promenade habituelle le long de la Cagne, des habitants ont tiqué. Les berges ont été mises à nu à
. Les cannes de Provence, rasées. Sur la portion allant du pont de la Nationale 7 au bord de mer. « D’habitude, c’est au mois de février-mars qu’il y a ce genre de débroussaillage », assure une Cagnoise. Au printemps, les végétaux repoussent vite. « Contrairement à l’automne… Sans compter qu’ils ont toujours laissé des îlots de végétation. Là, à part quelques jeunes pousses, il n’y a plus rien ». Après avoir constaté « les dégâts », elle s’est tout de suite inquiétée pour les oiseaux qui vivent sur ce fleuve côtier. Et qui se retrouvent, donc, « à découvert ». « Si les canards et les poules d’eau n’ont pas de quoi se protéger face à leur prédateur, ça va être dramatique », peste la passionnée d’oiseaux. Est directement visé : le goéland. Les cannes ne font pas office que de protections, mais aussi de garde-manger. « Ils se nourrissent de larves qu’ils trouvent sur les tiges ». Autre appréhension qu’à cette Cagnoise : le libre accès aux chiens sans laisses. « Outre les excréments qui vont s’entasser sur les berges, ils font peur aux oiseaux et l’hiver, des espèces viennent passer quelques jours de repos ici pendant leur migration ».
« Sans conséquences pour la faune »
Mais alors, pourquoi avoir débroussaillé à cette période ? La Métropole, en charge de l’entretien des berges de la Cagne (avec la Ville et le Smiage), renvoie aux inondations de 2019. L’opération a été faite pour « limiter les risques d’embâcles avant les pluies d’automne ». Et a consisté en «la coupe des cannes de Provence, espèces envahissantes situées dans le lit du cours d’eau. Les saules et arbustes ont également été taillés ». La Métropole assure que : «Les enjeux de l’entretien ont été déterminés sans conséquences pour la faune locale. » Et ces dates ayant été choisies pour : « Ne pas coïncider avec les périodes de nidification ou de cycles naturels à préserver. Les refuges des nombreuses espèces tels que les cols-verts, les hérons, les martins-pêcheurs ou les bancs de mulets ont ainsi été protégés ».