Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Il est encore temps
Titulaire à Montpellier pour un match de reprise, Myziane Maolida est ensuite resté sur le banc contre Paris et Bordeaux. Face à Nantes, il va retrouver le onze... à droite de l’attaque niçoise
Plus de deux ans après sa signature à l’OGC Nice, Myziane Maolida reste une promesse. Un joueur sur lequel le club a misé dix millions d’euros mais dont les performances sont bien en deçà des espérances. En interne, on continue pourtant de croire en des jours meilleurs et au potentiel de l’ancien Lyonnais, qui a vu sa préparation perturbée par une entorse de la cheville contractée lors du match amical contre le FC DAC (victoire 6-0). Ce jourlà, il avait marqué deux buts et fait des misères à la défense slovaque en compagnie d’Amine Gouiri, avec qui il brillait à l’OL en jeunes, avant de quitter le stade sur une jambe.
Fournier : « Trouver la solution pour qu’il se libère »
« On n’a pas du tout songé à s’en séparer cet été, avance Julien Fournier, le directeur du football. On continue d’y croire. C’est un problème de confiance, on doit être capable de trouver la solution pour qu’il se libère enfin. » « Je ne cherche pas à le dédouaner, mais il a quand même eu beaucoup de malchance et de blessures depuis qu’il est à Nice, appuie Philippe Lamboley, son conseiller. Il n’a pas tout bien fait, eu du mal à prendre ses responsabilités après son premier gros transfert, mais il n’y a pas que ça. » Conscient de ses manques et d’être passé complètement au travers lors de sa première saison niçoise, Myziane Maolida, 21 ans, souffre d’un déficit criant de confiance. Il paye aussi une attitude jugée nonchalante, en partie due à son langage corporelle, et des statistiques faméliques (1 but en Ligue 1), qui n’ont jamais vraiment poussé le staff à lui faire confiance sur la durée. Après avoir été relancé à Montpellier dans le onze, Myziane en a été éclipsé sans ménagement contre Paris et Bordeaux, deux matchs qu’il a suivis depuis le bord de la touche et l’a incité à se poser des questions sur son avenir à l’OGC Nice.
Vieira : « Bien sûr que je crois en lui »
« Avec la Ligue Europa, les matchs vont s’enchaîner et tout peut très vite s’inverser dans le foot », estime son conseiller, qui a eu des touches en Espagne et Turquie. Pour preuve, Patrick Vieira, qui a parlé à Myziane cette semaine en aparté, va l’aligner d’entrée contre Nantes, au poste d’ailier droit car Dolberg et Gouiri sont inamovibles.
« Il est en train de revenir à son meilleur niveau, estime le coach niçois. Bien sûr que je crois en lui. Il est là, et bien là. Il travaille dur, chercher à gagner de la confiance. Il a eu des blessures. J’espère que c’est derrière lui et qu’il va pouvoir enchaîner les matchs pour montrer tout son talent. » « Nice est un club qui donne du temps à ces jeunes, affirme Julien Fournier. C’est valable pour Alexis (Claude-Maurice) et Stanley (Nsoki), mais ce tempslà n’est pas éternel. Myziane est un vrai bon gamin, il est conscient que ce n’est pas assez mais il a vraiment envie de bien faire. »