Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

On repart pour un Tour

Moins de deux semaines après l’arrivée du Tour de France, c’est le Giro qui s’élance aujourd’hui de Sicile. Cette version automnale comportera son lot de pièges et des cols à plus de 2700 m !

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Moins de deux semaines après l’arrivée du Tour de France, c’est déjà au Giro de s’élancer. Dans cette saison raccourcie et condensée, impossible de s’appuyer sur le passé pour échafauder des scénarios. Jamais dans l’histoire du cyclisme cet enchaîneme­nt n’avait eu lieu. Quelques téméraires vont tenter d’avaler ces deux grands Tours en deux mois. Parmi eux, des outsiders pour la victoire finale (Miguel Angel Lopez, Ilnur Zakarin) si leurs jambes répondent encore. D’autres ont fait de ce Giro automnal, l’objectif majeur de leur saison. A commencer par Vincenzo Nibali, qui vise un triplé à la maison, après ses succès en 2013 et 2016. « L’année est spéciale, la saison très étrange, la course pleine d’inconnues. Mais l’expérience m’apprend que je suis toujours prêt pour les grands tours », glissait cette semaine le vétéran sicilien (35 ans) dans le quotidien Corriere della Sera. Face à lui, d’autres coureurs rompus aux grands Tours. Si la Grande Boucle a offert une cure de jouvence, ce Tour d’Italie devrait plutôt sourire à un vieux briscard. A la différence de Nibali, les autres favoris n’avaient initialeme­nt pas prévu de s’aligner sur ce Giro. Mais Geraint Thomas (34 ans), devenu un second choix chez Ineos (qui avait misé sur Bernal), ou Steven Kruijswijk (33 ans), également déclassé chez JumboVisma et surtout victime d’une chute (épaule) sur le Dauphiné ont bien l’intention d’inscrire leur nom au palmarès, dans trois semaines à Milan.

Kruijswijk et Yates revanchard­s

« Le Giro n’était pas au calendrier, mais nous l’avons choisi comme un nouvel objectif, estime le Néerlandai­s. Je saurai après la première semaine mes chances de monter sur le podium, car le troisième jour, nous avons déjà l’arrivée sur l’Etna. Je suis très motivé pour faire une bonne performanc­e », reprenait celui qui s’aligne pour la huitième fois sur un Giro. Il y a 4 ans, il portait le maillot rose et filait vers la victoire, avant de compromett­re ses chances de victoire sur chute. Preuve que le Giro, même printanier, était déjà tout aussi piégeux. Ce n’est pas Simon Yates (28 ans) qui va dire le contraire. Lui aussi fait partie de la poignée de favoris au départ. Lui aussi avait déjà “course gagnée” (13 jours en rose en 2018), avant de s’effondrer dans l’avant-dernière étape de montagne. « Nous avons tiré les leçons de ce Giro 2018 en gagnant ensuite la Vuelta (2018) », estime le leader de Mitchelton. « Nous avions pris la course en mains dès le départ. Nous voulions la victoire finale et avions couru de manière agressive. Ici, nous devrons rester calmes quand il le faudra. » Car, contrairem­ent au Tour de France, aucune armada ne pourra se permettre de supporter le poids de la course. Collective­ment, c’est peut-être l’équipe Astana,

PALMARÈS

2019 : Richard Carapaz (Equ) 2018 : Christophe­r Froome (G-B) 2017 : Tom Dumoulin (P-B) 2016 : Vincenzo Nibali (Ita) 2015 : Alberto Contador (Esp) 2014 : Nairo Quintana (Col) 2013 : Vincenzo Nibali (Ita) 2012 : Ryder Hesjedal (Can) 2011 : Michele Scarponi (Ita) 2010 : Ivan Basso (Ita) ... 1989 : Laurent Fignon (Fra)

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Vincenzo Nibali - vainqueur en  (ci-dessus) et qui sera porté par tout le pays - vise la victoire, tout comme Geraint Thomas, Miguel Angel Lopez, Simon Yates et Steven Kruijswijk.
Lopez. Yates. Nibali. Thomas. Kruijswijk. Vincenzo Nibali - vainqueur en  (ci-dessus) et qui sera porté par tout le pays - vise la victoire, tout comme Geraint Thomas, Miguel Angel Lopez, Simon Yates et Steven Kruijswijk.

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