Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Le facteur génétique
Certaines femmes sont plus à risque de développer un cancer du sein parce qu’elles sont porteuses de gènes particuliers, dits gènes de susceptibilité. Les plus connus sont nommés BRCA et le BRCA. « Nous nous basons sur certains critères précis, en particulier les antécédents familiaux pour proposer une consultation d’oncogénétique aux femmes que l’on identifie comme à risque. Si elles sont porteuses de ces gènes spécifiques, on commence le dépistage plus tôt en privilégiant les IRM – parce qu’elles sont en outre plus sensibles aux irradiations », explique le Dr Anne Creisson. Des cancers dits génétiques, rares et bénéficiant d’une prise en charge adaptée et très précoce (bien avant ans). Mal informées sur ces cancers génétiques, « certaines femmes très inquiètes passent des mammographies chaque année, bien avant ans, parce qu’elles ont une grand-tante ou une cousine éloignée qui a eu un cancer du sein ! Si on est jeune, que le médecin ne trouve rien à la palpation et qu’il n’y a pas de facteur de risque particulier, alors ce n’est pas raisonnable de faire des mammographies chaque année. »
Selon l’oncologue médicale, si certains médecins
accèdent à ces demandes irraisonnées, c’est « à cause de la pression qui leur est mise et de la crainte de passer à côté de quelque chose ». De la plainte, aussi, dont ils pourraient alors faire l’objet. Si l’avancée en âge constitue un facteur de risque sur lequel on ne peut agir, il en est autrement de l’alcool et de l’obésité, connus pour majorer le risque de cancer du sein.