Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Un cataclysme d’une

● Deux corps ont été découverts hier : un à Saint-Martin-Vésubie et un dans la Roya italienne ● Vingt autres personnes toujours recherchée­s ● La Brigue, Tende et Saorge injoignabl­es

- GRÉGORY LECLERC gleclerc@nicematin.fr

Les vallées continuent de panser leurs plaies, heure après heure, jour après jour. Certains préfèrent ne pas se projeter au-delà, tant l’ampleur de la tâche paraît immense, tant la dévastatio­n est totale, les dégâts colossaux. Depuis vendredi, les sapeurspom­piers ont effectué pas moins de 434 interventi­ons, et secouru 524 personnes. Hier, près d’un millier d’entre eux, dont de nombreux renforts venus du Var, des Bouches-duRhône, des Alpes-de-HauteProve­nce… étaient déployés sur le territoire azuréen. Le pont aérien continue de rapatrier les sinistrés de la tempête Alex. Parfois interrompu par la pluie, comme dans la nuit de samedi à dimanche, ou hier en début d’après-midi. L’urgence d’établir des liaisons terrestres se fait plus que jamais sentir.

Encore 8 000 foyers sans électricit­é

Hier, les deux premiers morts officiels de ce cataclysme ont été découverts. Un dans la Roya, côté italien. le second, un homme, à Saint-Martin-Vésubie, dans une voiture. Huit personnes sont toujours portées disparues. Douze autres personnes n’ont pas donné signe de vie depuis vendredi, et sont donc présumées disparues. Ce bilan officiel de deux morts devrait hélas rapidement évoluer. Côté italien, quatre corps ont été retrouvés. Rien ne permet d’affirmer pour l’instant qu’ils sont liés à la tempête Alex. Alors que la solidarité venue de tout le départemen­t s’organise (lire en pages suivantes), les problémati­ques sont immenses : eau, électricit­é, infrastruc­tures, communicat­ions. Quelque 8 000 foyers étaient encore hier privés de courant. La Brigue, Tende et Saorge étaient toujours plongées hier dans un black-out téléphoniq­ue. Les hommes ont souffert, souffrent encore, les animaux aussi. Beaucoup ont été emportés par les flots. Et manquent toujours à l’appel les treize loups du parc Alpha, détruit dans la tempête.

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(Photo Jean-François Ottonello) Au fur et à mesure que davantage d’endroits devenaient accessible­s hier, les dégâts se révélaient encore plus généralisé­s, comme ici à Fontan, dans la Roya.

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