Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Parc Alpha détruit : où sont passés les loups ? Saint-Martin-Vésubie
Des témoins ont dit avoir vu un cadavre d’animal. Qu’en est-il des autres ? Sont-ils également morts ou en liberté ? Peuvent-ils être dangereux ?
Difficile d’évaluer exactement l’importance des dégâts au parc des loups Alpha à Saint-Martin-Vésubie, la zone étant pour le moment inaccessible, sauf en survol par hélicoptère. « Le parc a été détruit. L’Office français de la biodiversité va se mettre au travail pour nous dire ce que les loups sont devenus, s’ils ont été tués lors de cet épisode ou s’ils se sont échappés », nous confirmait hier le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez.
« Un cadavre de loup »
Le chef du service départemental de l’Office français de la biodiversité craint que des loups soient morts. « Le survol en hélico a permis de voir des clôtures détruites et pas de loup divaguant, mais des témoignages d’évacués parlent d’importantes destructions au parc ainsi que d’un cadavre de loup, a précisé Louis Bernard, qui s'est exprimé avec l'aval du préfet. C’est la même coulée qui a arraché le pont, on peut craindre que tout ou partie des loups soient morts. Le parc en comptait treize. » « Pour le moment, la priorité n°1 est de sauver les vies humaines, poursuit-il. Après, dès qu’on pourra, on survolera à nouveau le parc en hélico pour essayer d’effectuer un diagnostic et de retrouver les loups qui auraient survécu. Il faudrait notamment éviter qu’ils se reproduisent avec les loups sauvages, qui ne sont pas les mêmes. On peut essayer de les récupérer en les attirant avec de la nourriture, comme on l’a déjà fait avec un louveteau à Valberg, ou en les endormant avec des anesthésiants. »
Dangerosité : « probabilité très faible »
S’ils sont en liberté, ces loups peuvent-ils être dangereux ? « La probabilité est très faible. En vingt-cinq ans, on n’a pas constaté d’attaque de loup contre l’homme à la Madone de Fenestre et dans le secteur de la Gordolasque, où passent 150 000 visiteurs par an », répond Louis Bernard. « Nous avons eu des contacts réguliers avec l'Office français de la biodiversité, le parc national du Mercantour et la préfecture des Alpes-Maritimes pour cadrer le traitement de la situation. De façon préventive, nous leur avons transmis, des fiches signalétiques et les références des puces des animaux du parc », a indiqué de son côté le parc Alpha.