Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Nice : la solidarité s’organise et ça fait chaud au coeur
La Métropole Nice Côte d’Azur a lancé un appel à la mobilisation. Très vite, un vaste élan de solidarité et de nombreux bénévoles se sont mis au travail sur la plateforme du palais Nikaïa
Une vraie ruche. Partout, des chariots, des cartons, des ballots. Et une nuée de bras pour former une chaîne de solidarité reliant le palais Nikaïa aux communes sinistrées. Il est midi environ, hier, lorsqu’un premier fourgon de la Métropole, chargé d’eau et de vivres, prend la route de Lantosque. D’autres doivent suivre ce matin. Une douzaine, retardés par de nouvelles intempéries, suspendus aussi à la progression des travaux de déblaiement. Philippe, Mohamed et Jean-Louis, d’« Entraide et partage », sont sur le pont. Six autres membres de l’association se concentrent sur la distribution de vêtements aux premiers rapatriés attendus à l’aéroport Nice Côte d’Azur. Manutention. Tâche ingrate mais nécessaire pour remplir à bloc les camions. « Lu bochou, c’est nous », prend le temps de plaisanter JeanLouis : « Nous voilà manoeuvres, et ce rôle nous va bien. »
Une volontaire de ans
Autour d’eux, des employés de la ville, des élus ou des anonymes, sensibles à la situation précaire des populations de l’arrière-pays. La plus jeune n’a que seize ans, et elle n’a pas hésité une seconde : « Ce matin, mon père a entendu l’appel à la mobilisation, je lui ai dit que je venais avec lui. » Margaux voulait absolument apporter sa contribution, même modeste : « Pour une fois que j’ai du temps… »
Dans cette fourmilière où, très vite, chacun trouve sa place, ce sont des tonnes de produits de nécessité qui transitent. Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice, s’en félicite : « Carrefour TNL et Lingostière, Leclerc, Décathlon, LeroyMerlin ou encore la Fnac ont répondu instantanément. »
Pâtes, couches, bouteilles d’eau…
Huile, pâtes, riz, boîtes de thon, couches et poudre pour bébé, packs de lait, bouteilles d’eau, gâteaux secs, une noria de transporteurs pour centraliser les dons à Nikaïa et répartir en fonction des besoins les plus urgents. Quatre objectifs principaux ce dimanche, mais d’autres viendront : La Bollène-Vésubie, Roquebillière, Venanson et Saint-Martin-Vésubie. Tout doit être entreposé dans le village le plus accessible, puis acheminé jusque dans les foyers. Dans les locaux administratifs de Nikaïa, les opérations de tri suivent un ballet parfaitement orchestré, on dirait que les bénévoles ont fait ça toute leur vie. Des vêtements rangés par taille, et des couvertures chaudes, la Covid est passée par là, tout doit être neuf et scellé…