Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Des lettres pour donner les premières nouvelles

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« On va bien. Bisous. Papa Maman. » Un petit mot, griffonné au crayon de papier avec un numéro de téléphone. C’est grâce à ces quelques lignes que cette habitante de Tende va pouvoir donner les premières nouvelles à sa fille. Car depuis le passage de la tempête Alex vendredi sur la commune, c’est le silence dans la Roya. Partie ce matin avec le sous-préfet Nice-Montagne, Yoann Toubhans, « afin d’apporter de l’eau potable à la population et faire un point de situation » ,ladéputée de la e circonscri­ption Alexandra Valetta-Ardisson a recueilli des dizaines d’autres messages du même type. « Au moins une centaine », estime-telle.

« avant  heures, je l’espère ». Car outre l’urgence sanitaire et alimentair­e, les Tendasques espéraient pouvoir rapidement trouver un moyen de communicat­ion avec le monde extérieur. Hier après-midi, certains étaient rassemblés sur la place du village, où une distributi­on d’eau était organisée. Les traits tirés, ils attendent. Des larmes, de stress et de détresse, coulent sur le visage d’une habitante. Alors que le monde extérieur s’agite, à Tende, il semble s’être arrêté. Heureuseme­nt, les villageois peuvent compter sur leur solidarité. «Ilyaun vrai élan, ici à Tende, confiait le maire, Jean-Pierre Vassallo. Les restaurate­urs ont proposé de préparer chacun des repas pour  personnes. Les jeunes aussi ont aidé à transporte­r des lits à l’hôpital. » Finalement en fin de journée, quelques portables captaient enfin le réseau SFR et Bouygues Telecom. « Pour l’instant, ma fille est en larmes. Pas assez d’eau et elle n’a plus à manger. Aidez-les », s’impatienta­it un parent sur Twitter. À Saint-Dalmas-de-Tende les premières nouvelles arrivaient aussi par téléphone. « La situation est catastroph­ique, écrivait hier sur Facebook, un internaute qui a pu joindre son père. À ma connaissan­ce aucun disparu ou mort. Le village est livré à lui-même depuis  heures. N’oubliez pas Saint-Dalmas. »

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Des petits mots recueillis dans une « boîte à messages » pour rassurer les proches des sinistrés. La petite « boîte à messages » est pleine. L’objectif : composer chaque numéro de téléphone, avec l’aide de son équipe, pour rassurer les proches inquiets

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