Tonnerre de Brest

Malgré des occasions en pagaille, Monaco s’est incliné, hier, dans le Finistère. L’ASM a manqué l’opportunité de se rapprocher du podium

Monaco a pris froid, hier à Brest, dans un match balayé par les rafales de vent. Les Monégasques auraient pu jouer trois heures et aligner onze attaquants, ils n’auraient jamais marqué un but. C’est la drôle d’impression qu’ils ont laissée à FrancisLe Blé. Malgré 72 % de possession et 21 frappes tentées, ils n’ont cadré qu’à deux reprises et les Bretons l’ont emporté en frappant trois fois moins (7 tirs, 5 cadrés). Niko Kovac a sorti toutes les forces de son banc pour essayer de renverser la table. Il a joué le dernier quart d’heure avec une défense à trois et cinq joueurs offensifs (Diop, Pellegri, Geubbels, Jovetic et Gelson), mais le ballon n’a cessé de fuir le cadre et d’être aimanté par les gants de Larsonneur.

Ben Yedder dépendance

« On doit y croire plus, être plus méchants quand on est dans la surface, a lâché le technicien croate après la rencontre, conscient d’avoir laissé filer une belle occasion de recoller au podium. Nous avons besoin de mecs qui veulent marquer et ce n’est pas seulement le problème de nos buteurs. C’est aussi celui de nos milieux, je veux plus de joueurs dans la surface. Aujourd’hui (lire hier, NDLR), c’était une bonne opportunité de prendre un point voire plus. » Quand l’ASM ne peut pas compter sur l’omnipotent

Ben Yedder, la finition s’enraye. Hier, l’international français n’a pas brillé dans le dernier geste. Quand son sens du but se grippe, et qu’il prend un coup à la cheville comme hier en milieu de première mi-temps, l’obligeant à sortir à l’heure de jeu, personne n’est en mesure de prendre la relève. A l’instar de Volland, inoffensif comme un chat couché au coin du feu. Son équipe muette face à un collectif qui affichait la plus mauvaise défense de l’élite après la 5e journée (12 pions encaissés), Kovac s’est retrouvé à commenter la trajectoire de Romain Faivre en conférence de presse d’après-match. Passé par l’ASM (2017-20), où il a effectué une partie de sa formation avant d’être transféré dans le Finistère cet été, l’unique buteur de la rencontre (8’) a été décisif face à un club dans lequel il n’avait pas vraiment eu sa chance. Kovac s’est voulu beau joueur : « Bravo à lui ! Ce qui vient de lui arriver est l’histoire du football. C’est la vie. »

Toujours intermittents

Faivre a décroché la timbale et l’ASM couru après le score, parce qu’elle ne parvient toujours pas à mettre en prison son irrégularité. Quand elle ne se met pas en difficulté en jouant à 9 ou 10 contre 11, elle se jette dans la panade en se liquéfiant par séquences. Hier, c’est l’entame de match qui a été décevante. Elle l’avait déjà été en ouverture contre Reims, quand la fin de match avait été délicate à Metz, Rennes ou devant Strasbourg. « Nous n’avons pas été assez agressifs dans les quinze premières minutes, a déploré Kovac. Nous avons eu une bonne réaction, on a été plus actifs avec et sans ballon, mais le problème c’est que quinze minutes suffisent à perdre un match. On doit travailler pour devenir plus constants. Il va falloir réagir contre Montpellier. » « On s’est fait surprendre dans les duels et moi le premier sur le but, reconnaissait Ruben a confié le coach, espérant que jeunesse se fasse, et vite. Isolé, un coup de tonnerre inquiète peu. Plusieurs, en revanche, pourraient mettre le feu.

Programmation TV :

J7.- Dimanche 18 octobre Monaco - Montpellier 15h (Téléfoot) J8.- Dimanche 25 octobre Lyon - Monaco 21h (Téléfoot) J9.- Dimanche 1er novembre Monaco - Bordeaux 17h (Canal +)

Gelson et les siens n’ont cadré que  tirs sur  tentés, hier. Avant de s’incliner à Brest, Monaco avait toujours inscrit au moins un but lors de ses  derniers matchs en Ligue  ( au total). Il s’agissait de la meilleure série en cours en L. Il fallait remonter au  décembre  et un nul (-) à Angers pour voir le club princier rester muet.