Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Vence : un club de fitness en plein air pour survivre
Au terme d’une semaine d’activités, place du Grand-Jardin, grâce au maire, il a invité tous ceux qui le souhaitaient à se joindre à lui pour la réouverture des salles de sport. Et autres
Les manifestations sont interdites. Alors on s’exprime autrement. » Hier après-midi, le club vençois All Fitness de Oualid Rebiai et Laurence Bethaz a terminé en beauté la semaine qu’il a passée, place du Grand-Jardin, avec le feu vert du maire. Par une après-midi entière de danse et de fitness. Dédiée à la demande de réouverture des salles de sport, pour la survie des clubs «endanger de mort » en raison des restrictions liées au coronavirus. « On va danser et bouger pour soutenir les salles de sport et les bars contre ces fermetures et ces libertés qu’on nous enlève progressivement alors qu’on respecte les mesures barrières. » C’est ainsi que Oualid Rebiai a accueilli au micro la trentaine d’adhérents de son club venus entre deux averses. Oualid aurait espéré être rejoint par l’autre club de fitness de Vence et par des gérants et des personnels de bar. En vain. Il appelle « tous ceux qui sont pénalisés ou qui sont contre cette fermeture à agir tous ensemble. » Hier, d’ailleurs, dans le Journal du dimanche, 90 sportifs de haut niveau, représentants d’établissements, de salles ou d’institutions, médecins ont lancé un appel pour rouvrir les établissements et associations accueillant la pratique d’activités physiques et sportives.
Parmi eux, l’ex-champion du monde d’athlétisme, le Vençois Stéphane Diagana.
« Si ça continue, ce sera la fin de ce club »
« Le jour où on a dû fermer notre salle, fin septembre, à la suite de l’arrêté du préfet, on avait invité le maire de Vence, Régis Lebigre, et il était venu, poursuit Oualid. Dès le lendemain, il nous avait à son tour fait venir et il nous avait proposé de faire cours en plein air, ce qu’on a fait du 6 au 11 octobre au Grand-Jardin, gratuitement pour ne pas pénaliser nos adhérents qui ne peuvent plus utiliser nos machines. On lui en est très reconnaissants. (Hier) ,ona rassemblé tous les cours collectifs pour clôturer cette semaine, et pour exprimer notre demande de réouverture. » L’arrêté préfectoral de fermeture était applicable jusqu’à aujourd’hui. « Cette fermeture est dramatique pour nous. On est un petit club avec 1 000 adhérents. Il faut continuer à payer le loyer et les factures. Dès la fermeture, on a arrêté de faire payer nos clients. La seule aide qu’on a pu avoir, c’est un crédit de la banque, mais on l’a déjà utilisé pour rembourser les échéances qu’on avait. Les 1 500 euros d’aide, ce n’est pas pour nous, mais pour notre entreprise, et ça nous paie
même pas l’électricité. On ne peut pas arrêter de régler notre loyer, nos propriétaires sont âgés et en ont besoin pour vivre. Si ça continue, ce sera la fin de ce club qu’on gère depuis sept ans. On veut travailler, pour pouvoir vivre, c’est tout », conclut Oualid Rebiai.