Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Restaurants détruits par les flammes : et maintenant ?
Un impressionnant incendie s’est déclaré le 28 septembre du côté de la promenade des Flots-Bleus à Saint-Laurent-du-Var. On fait le point sur la situation, l’enquête et l’avenir
Au petit matin du lundi 28 septembre, un incendie s’est déclaré dans des restaurants de la promenade des Flots-Bleus à Saint-Laurent-du-Var. Le point sur la situation.
Les faits
Vers 4 h 45, les sapeurs pompiers ont été alertés
pour un « feu généralisé avec une propagation aux restaurants à proximité ». Vingt-six soldats du feu se sont battus contre les flammes. Un peu plus tard, la police scientifique a également été mobilisée. L’Uniq’
brasserie et son coin lounge ont été réduits en cendres. C’est aussi le cas de l’établissement Tandem. Deux autres restaurants, Dame
Nature et Chez Max, ont été touchés dans une moindre mesure par cet incendie qui n’a blessé personne mais a occasionné d’énormes dégâts. Trente-cinq salariés se retrouvent sans activité.
Le soutien et les solutions
Dans la foulée, la municipalité a souhaité organiser une réunion d’urgence. Un rendez-vous prévu vendredi 2 octobre mais reporté en raison de la tempête Alex. Les restaurateurs ont finalement été reçus en mairie par Thomas Berettoni, premier adjoint, mercredi. Autour de la table également : des représentants de la Chambre de commerce et d’industrie et des présidents d’associations des commerçants et des FlotsBleus. « On a un véritable soutien. Les Flots-Bleus sont une vitrine de Saint-Laurent-du-Var, donc, tout le monde a envie que l’on rouvre au plus vite », perçoit Maxime Pelle, patron de Chez Max. Même satisfaction pour Amandine Seigneur, cogérante de l’Uniq’ brasserie : « Nous avions des interrogations, notamment, sur le chômage technique concernant nos neuf salariés. Nous allons pouvoir, certainement, nous orienter vers un chômage partiel. » Décryptage de cette rencontre par Thomas Berettoni : « L’objectif était d’échanger, d’apporter tout notre soutien et notre aide. Trouver aussi des solutions, au cas par cas pour chaque salarié… » Les restaurateurs ont lancé toutes les démarches administratives. Les assurances, les experts travaillent sur le dossier.
Quid des réouvertures ?
« La situation est différente selon les restaurants. Dame Nature [les propriétaires ont installé un mur anti-feu] et Chez Max sont moins touchés. Mais, il y a, tout de même des travaux importants qui devront durer environ deux mois », détaille le premier adjoint au maire. « J’espère que nous allons pouvoir rouvrir en décembre », formule le patron de Chez Max. Du côté du Tandem et de l’Uniq’ brasserie, les dégâts sont beaucoup plus importants. De ce fait, « nous pouvons imaginer une ouverture à la mi-juin 2021 », espère
Thomas Berettoni. La cogérante de l’Uniq’ brasserie, qui a repris le restaurant en mai 2019, confirme : « C’est une destruction complète. Il va nous falloir huit à douze mois de travaux. »
Et la résidence au-dessus ?
Au-dessus d’Uniq’ : la résidence Atoll Beach. Les balcons ont été léchés par les flammes. Lors de l’incendie, tous les habitants ont été évacués. Mais, des questions restent en suspens et la fronde des élus d’opposition, au lendemain du sinistre s’est fait entendre. «Des fumées se sont propagées vers des appartements situés aux niveaux supérieurs de la construction. Nous nous interrogeons quant à la sécurité des résidants de cette copropriété qui fait face à d’autres difficultés, notamment au niveau des eaux en sous-sol », a écrit Patrick Villardry, au nom de sa nouvelle association, Vivons Saint-Laurent. Un collectif qui, a « mis en demeure le maire de SaintLaurent-du-Var
de bien vouloir prendre les meilleures dispositions afin d’assurer la sécurité de tous ».
Réaction de Thomas Berettoni : « Il y a différents lots, différents syndics. Nous sommes en contact avec l’association foncière. Mais une question persiste quant à l’avenir de l’Atoll Beach. Il a vu le jour avec un permis de construire datant de 1991 qui n’a jamais été mis en conformité. Initialement, les commerces en rez-de-chaussée devaient être des boutiques de vêtements, d’accessoires, etc. En réalité, des restaurants, des glaciers se sont installés dès le début. Donc, dès les années quatre-vingt-dix, on aurait dû faire le nécessaire pour modifier tout cela. La revalorisation d’ensemble, porté par Joseph Segura depuis 2014, n’est pas un dossier que l’on découvre. Les discussions sont en cours, un médiateur a été sollicité. Et, un terrain d’entente est à trouver, comme, par exemple, l’installation de mur antifeu. »