Le maire traîne un opposant en justice

Le tribunal correctionnel de Nice se penchait hier sur des propos postés en début de campagne municipale par un opposant au maire sortant. Diffamation ? Réponse le 19 novembre

David Nakache, alors candidat sur la liste d’extrême gauche Viva ! conduite par l’avocate Mireille Damiano, avait posté dès le début de la campagne pour la récente élection municipale un tweet la présentant comme «une femme juste pour en finir avec le clientélisme et la corruption à Nice ». Hier, c’est épaulé par tout un comité de soutien que le prévenu s’est présenté devant le tribunal correctionnel de Nice. Poursuivi pour diffamation par le maire sortant, Christian Estrosi, réélu le 28 juin. « C’est une audience, pas un spectacle. »

Chirac devant être érigée non loin. Deux personnalités condamnées par le passé, comme on sait. Si l’adversaire, selon lui, n’était pas directement visé – « Libre à lui de se sentir concerné » –, la question, martèle Nakache, méritait d’être abordée. Pour Christian Estrosi, Me Philippe Blanchetier, du barreau de Paris, estime que « M. Nakache a eu le temps de réfléchir à ce qu’il a écrit ». Avec les réseaux sociaux, déplore l’avocat, «ona gagné en forme ce que l’on a perdu en fond ».