Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

« Pas de danger direct »

- YANN DELANOË ydelanoe@nicematin.fr

« a repéré un glissement de terrain affectant le versant coté Tinée du Cayre Gros, près de la commune de Marie », informe la Métropole, avant d’ajouter : « Notre géologue l’a alors immédiatem­ent signalé à l’Office national des forêts (ONF) qui a pris le relais de l’analyse et du suivi pour le compte des services de l’État. L’ONF nous a indiqué que le glissement ne présentait pas de danger direct pour les habitation­s, ni pour la RM  [la route du

car il se situe très loin de nos axes de circulatio­n. Seule la vacherie pourrait éventuelle­ment être impactée, d’où son évacuation préventive. Le risque d’embâcle au sein du vallon (ravin de la Pairolière) a également été écarté suite aux observatio­ns des experts de l’ONF. Une surveillan­ce est cependant maintenue sur la zone pour suivre l’évolution de ce mouvement. »

seule source d’eau n’existe plus. On a besoin d’un hydrogéolo­gue. Sinon, il faudra pomper l’eau de beaucoup plus bas mais ça aura un coût. Pour l’instant, difficile de se projeter. » Gérard Steppel veut encore y croire : « Il faut d’abord être sûr que la terre soit stabilisée. Si c’est le cas, l’espoir pourra revenir, la verdure pourra peut-être reprendre le dessus sur la boue et les cailloux. Sans ça, sans eau, alors qu’il en faut énormément pour la production de fromage, rien ne sera faisable… » « Ce serait dommage, se désole Claire Trastour, parce que la vacherie et la fromagerie sont intactes. Et on a pris des vaches exprès, pour ce projet. » Autre coup dur pour le village de Marie, la destructio­n d’un canal de près de 80 mètres qui permettait

l’irrigation des jardins. «La prise d’eau dans le vallon a été détruite. On a régressé de plus d’un siècle, estime Gérard Steppel. Aujourd’hui, quelqu’un de la ville qui voudrait monter à Marie pour avoir une maison avec son jardinet ne peut même plus y avoir un potager. Il n’y a plus d’eau. En plus, c’était notre système de secours pour l’eau potable, au cas où. Refaire ça, ça va coûter des millions. On est 105 habitants. Qui va mettre autant d’argent chez nous ? Surtout qu’il y a tellement de dégâts partout ailleurs. Même si je sais que la Métropole, le Départemen­t, la Région nous aideront, l’État le fera-t-il ? Marie ne sera plus jamais comme avant la tempête… »

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