Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Il devra répondre du vol d’une montre à euros
Jérôme Carbone a la quarantaine. Et un casier judiciaire long comme le bras. Dix-sept mentions depuis ses débuts dans la délinquance, en 1997. Cette fois, le tribunal correctionnel de Nice veut l’entendre sur des cambriolages qui lui sont reprochés, dans le secteur de
Saint-Jean-Cap-Ferrat et de Beaulieu-sur-Mer, et qui remontent à 2018. Accompagnés de violences sur les victimes, et caractérisés par un butin où l’on trouve notamment une montre de poignet Richard Mille, évaluée à 100 000 euros. Vol pour les besoins duquel il aurait notamment occasionné des blessures à un bébé de 10 mois, ce que son avocat, Me Bertrand Dubois, contestera. Également à son actif, la destruction présumée d’une BMW de location à Saint-Laurent-duVar, et des plaques d’immatriculation falsifiées sur une Renault dont il pourrait s’être servi afin de commettre certains méfaits. Pour le moment, son dossier n’est pas évoqué sur le fond. Il s’agit simplement de statuer sur son sort, dans l’attente d’une audience dont la date est fixée au 27 novembre, à 9 heures.
« Pas le perdreau de l’année »
Conformément aux réquisitions du ministère public, ce sera le maintien en détention provisoire. Malgré ses efforts pour retrouver l’air libre, après quelque vingt-deux demandes de remise en liberté ! « Depuis 2009, à part un délit routier, je n’ai plus fait parler de moi », tente le prévenu depuis son box. Incarcéré depuis vingthuit mois, cet habitant de Cagnes-sur-Mer qui a compagne et enfant assure qu’il n’en peut plus. « Quelle activité exerciez-vous auparavant ? », interroge le président du tribunal correctionnel de Édouard Levrault.
« Je faisais des vide-greniers avec mon papa, qui n’est plus là » répond l’intéressé. Il devait être initialement renvoyé devant la cour d’assises des Alpes-Maritimes, l’affaire a été correctionnalisée. Son défenseur, qui parle « qualifications bancales », admet toutefois que « Carbone n’est pas le perdreau de l’année ». Mais le prévenu se plaint d’être au bout du rouleau : « J’ai plus de vie… »