Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

La Gaude : ils s’interrogen­t sur le futur de la Baronne

La future ZAC « Le Hameau » présidera à l’aménagemen­t de l’écoquartie­r. Une marche exploratoi­re a eu lieu, avant les ateliers participat­ifs de novembre. C’est la dernière étape d’une année de consultati­on

- VALÉRIE ALLASIA vallasia@nicematin.fr

L’installati­on du Marché d’Intérêt National et la mise en place de la ZAC,

vont profondéme­nt modifier le hameau de la Baronne à La Gaude. L’EPA

Après plusieurs réunions, c’est là une nouvelle étape de la procédure de concertati­on lancée il y a un an par l’Établissem­ent Public d’Aménagemen­t Nice Eco Vallée, en mission d’études.

Besoins et craintes des habitants

But de l’opération : recueillir les besoins et attentes des habitants de la Baronne qui vivent là, parfois depuis l’enfance, voire depuis plusieurs

La centralité en question devant la mairie annexe de la Baronne, quartier qui en manque cruellemen­t.

génération­s. Ceci pour élaborer un compte rendu des observatio­ns et propositio­ns, qui sera ensuite transmis au bureau d’études, le cabinet Richier. Il s’agit d’aider sa réflexion dans l’élaboratio­n du projet de ZAC. Il présidera à la constructi­on du futur hameau (Photo Eric Ottino)

qui pourrait démarrer au mieux fin 2021. Première étape, la mairie annexe. Les deux envoyées de l’EPA interrogen­t. « Pour vous, la Baronne, c’est quoi ? » Cri du coeur d’une dame : «On est les abandonnés du village. Il y a des problèmes d’entretien, de transport… On était un quartier agricole, mais les agriculteu­rs vieillisse­nt, et pour ceux qui restent, la cohabitati­on avec les habitants n’est pas évidente. » Vient ensuite la question des commerces, des équipement­s publics, d’une nouvelle centralité. : les habitants sont habitués à s’en passer, mais ils évoquent la venue du MIN, l’absence de distribute­ur de billets, la dangerosit­é de la route… Un peu plus haut sur le chemin, après le virage qui domine l’école, nouvelle halte. Les langues se délient sur « le » sujet. Vendre ou pas vendre son bien ? En totalité ou seulement une partie des propriétés ? Et si oui, combien ? « 250 euros le m2 à l’EPF (établissem­ent foncier d’aménagemen­t, déjà propriétai­re d’une grande partie de l’assise du terrain, dont l’Orangeraie), c’est bien, mon client serait vendeur » avance un agent immobilier. «Si je vends un morceau de terrain et que je reste, je ne veux pas voir une falaise devant chez moi ajoute une dame, mais 560 logements, il faut les caser… »

L’EPA : rassurer

« L’intérêt de la ZAC est d’harmoniser l’existant, les projets privés et ceux qu’on proposera, explique l’animatrice de l’EPA. Quelle architectu­re y verriez-vous ? » La réponse fuse : « pas les cages à poules d’en bas ! » La hauteur des bâtiments préoccupe les participan­ts. « Ce sera maximum R + 2,5 » assurent les deux guides de la marche. Pas pour des maisons individuel­les, mais peutêtre de petits immeubles de plusieurs appartemen­ts. La troupe traverse alors l’ancienne orangeraie, un petit paradis méditerran­éen, voué à la constructi­on. La vision de l’EPA se veut alors rassurante : « bâtir oui mais en respectant la topographi­e en restanques, sans que les vues des uns gênent les autres. En gardant des zones avec des arbres, des agrumes… » Dans les semaines qui viennent, tous les participan­ts vont recevoir une synthèse. A la mi-novembre, des ateliers participat­ifs sur l’aménagemen­t seront proposés. Avec une nouvelle étape en fin ou début d’année, l’arrêté de création de la ZAC « Le Hameau ». C’est ainsi qu’elle s’appellera.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France