Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Les syndicats de policiers rencontren­t aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur

-

Les syndicats de policiers attendent des annonces fortes du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qu'ils doivent rencontrer aujourd’hui. L'attaque aux mortiers d'artifice dans la nuit de samedi à dimanche du commissari­at de Champigny-sur-Marne, deux jours après que deux policiers en mission en civil eurent été blessés, dont un grièvement, par balles à Herblay (Vald'Oise), est venue conforter les syndicats. « Il est grand temps que le gouverneme­nt se saisisse des violences commises contre les forces de l'ordre [...] Plus personne ne respecte les forces de l'ordre », avait réagi, dimanche, Frédéric Lagache, délégué général d'Alliance.

Macron recevra les syndicats de policiers jeudi

Le président Emmanuel Macron recevra, quant à lui, jeudi, à 8 h 30, les syndicats. C’est Gérald Darmanin, alors en déplacemen­t au commissari­at de Champigny-sur-Marne, qui l’a annoncé. Les syndicats avaient demandé, en vain, à être reçus en juin par le chef de l'État alors que la colère était montée d'un cran chez les policiers, furieux de déclaratio­ns controvers­ées du ministre de l'Intérieur de l'époque Christophe Castaner, sur « l'impunité zéro des agents convaincus de racisme ».

« Pas que des paroles »

Au cours de la réunion d’aujourd’hui place Beauvau, les syndicats entendent avoir aussi des réponses sur leur demande de revalorisa­tion des primes des officiers de police judiciaire (165 € réclamés par Alliance) afin de donner de l'attractivi­té à l'investigat­ion. « C'est un enjeu important », a-t-on jugé dans l'entourage de Gérald Darmanin. Le Premier ministre Jean Castex a, de son côté, assuré, hier matin, que le gouverneme­nt serait « intraitabl­e », imputant les violences urbaines aux actions menées par la police contre le trafic de drogue. Réponse immédiate du côté de la police nationale : « On veut du soutien mais pas que des paroles », prévient Eddy Deboste, secrétaire régional adjoint du syndicat Alliance. « Les collègues ici à Champigny sont fatigués ».

À Champigny-sur-Marne, les policiers ne décolèrent pas

« Ils ont attaqué un sanctuaire, c'est quoi la prochaine étape ? » : une centaine de policiers se sont rassemblés hier pour crier leur « ras-lebol » devant le commissari­at de Champignys­ur-Marne. Derrière une banderole « notre sécurité a un prix », plusieurs dizaines de membres des forces de l'ordre ont brandi devant la presse des pancartes sur lesquelles ils apparaisse­nt comme des cibles. « On est là pour dire “stop”, “ras-le-bol”, on veut que le gouverneme­nt prenne des mesures fortes pour nous protéger », a expliqué Bruno Angelo, secrétaire régional adjoint d'Unité SGP Police Paris.

Newspapers in French

Newspapers from France