Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Engloutie, la Scierie du Mercantour veut rester à Saint-Martin

- M. T.

Aurélie Augis et Pierre-Jean Dalmasso ont tout perdu dans la nuit du 2 au 3 octobre. Leur logement mais aussi leur entreprise. Il y a trois ans, le jeune couple a repris la Scierie du Mercantour, voisine du Vésubia Mountain Park. Dans leur entrepôt de la zone d’activité du Pra d’Agout, ils fabriquaie­nt lames de terrasse, charpentes, lambris, bardages... En une nuit, leur outil de travail a été englouti par les eaux du Boréon en furie lors du passage de la tempête Alex. Mais loin de se laisser abattre, le couple de trentenair­es réfléchit déjà à la poursuite de son activité. « Le problème c’est où rebâtir ?

« Notre vie est ici »

Une certitude cependant, ce sera à Saint-Martin-Vésubie. Aurélie et Pierre-Jean ne veulent pas abandonner leur village : « Notre vie est ici », résume la jeune femme qui tenait précédemme­nt la supérette 8àHuit.

Les clients de la Scierie du Mercantour sont toujours au rendez-vous. « Nous avions déjà des devis pour l’année prochaine ». Et les fournisseu­rs, installés sur le littoral, n’ont pas été touchés. Manquent les machines et un nouvel entrepôt. Malgré cela, Aurélie fait preuve d’une résilience qui semble inébranlab­le. « J’ai été anéanti, j’ai pleuré, tempère-t-elle. Mais j’ai mes enfants, deux garçons de 8 ans et 2 ans et demi. J’ai mon compagnon. On est là pour tout refaire et reconstrui­re ».

« On va avoir besoin d’eux ici »

« Ils sont admirables. Ils ont tout perdu et pour autant ils se démènent pour aider les autres, souligne Aline Viguier-Le Griel, Saint-Martinoise et présidente de l’associatio­n Hervé Gourdel, qui se réjouit de leur décision de rester au village. On va avoir besoin d’une scierie ici, pour la reconstruc­tion du village ».

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