Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
km de routes détruites : comment reconstruire ? vallées de la
La tempête Alex a eu l’effet d’un séisme sur les infrastructures routières des Un expert analyse et évoque des pistes pour la reconstruction
Explosées par les crues, emportées par des glissements de terrain... La tempête Alex a eu l’effet d’un séisme sur les infrastructures routières. Si on combine les chiffres du Département et de la Métropole, près de 70 km linéaires de routes sont à reconstruire dans les vallées de la Roya, de la Vésubie et de la Tinée à la suite des intempéries du 2 octobre. Un travail de titan. Et un coût colossal. Selon les premières estimations des collectivités, la facture s’élèverait à 1 milliard d’euros. Pour l’instant, les engins ont rétabli des axes d’urgence pour que les secours, l’eau et les denrées arrivent dans les villages dévastés. Mais les pistes ne dureront pas. Il faut reconstruire les routes, mais comment ? Comment concilier l’urgence, tout en construisant durablement ? L’hydrologue Jean-Philippe Bellot, qui a travaillé sur les crues et les glissements de terrain dans la région, décrivait au journal Le Monde l’urgence « de revoir tout notre aménagement. Ça veut dire des infrastructures plus résistantes, mieux dimensionnées. Et peut-être déplacer des populations ». Peut-on construire, comme avant ? Au même endroit ? Faut-il rétablir les voies tracées dans le lit des rivières, ou récupérer les anciennes routes désuètes, comme dans la Tinée. On a posé ces questions à Marc Deconinck, directeur de l’agence CEBTP du groupe Ginger, au Broc. Son bureau d’études réalise des diagnostics pour la construction et l’adaptation des ouvrages de terrain dans les vallées de la Vésubie, la Tinée et la Roya. Il a été dépêché sur les deux premières vallées, dès les premiers jours qui ont suivi la tempête pour réaliser un diagnostic « très préliminaire » sur les versants de la Tinée et la Vésubie. Il fait le constat et évoque des pistes pour tout reconstruire.