Puget-Théniers ressuscite sa chapelle des pénitents

Des Pugétois émus de retrouver la chapelle de leur enfance dans d’aussi belles couleurs, après l’avoir vue très dégradée, au point d’être fermée un an, pour cause de péril… C’était la première messe qu’y donnait le nouveau curé, le père Laurent Isnard. Et aussi, et surtout, le jour de l’inauguration de sa rénovation, qui a rendu à la chapelle Sainte-Croix des Pénitents Blancs le lustre qu’elle avait à sa construction, au XVIe siècle. À l’époque où la confrérie oeuvrait auprès des malades de la commune, qui comptait alors huit chapelles. Jusqu’à ce que les pénitents blancs disparaissent.

Entreprises locales

Murs blancs repeints à la chaux à l’ancienne, rythmés d’aplats ocre rouge et jaune, plafond bleu étoilé pour le choeur rendent son lustre à ce petit édifice que les infiltrations menaçaient de toutes parts. Lionel

Monges, fresquiste à a repeint le tout. Les sociétés Millot ont refait la toiture, Benis la maçonnerie, Thomel l’électricité et la mise aux normes. L’ébénisterie Baud a restauré la porte d’origine. Une opération opérée par des entreprises locales, selon le choix de la Commune. À l’extérieur, rue Lucien-Viborel, la chapelle est encadrée par deux maisons. La société niçoise Côté face a rendu à la façade son bleu pastel d’origine, dont il ne restait plus que des traces.

Plus de  , €

« La chapelle sert de lieu de culte en hiver, car plus facile à chauffer que l’église. Les chorales du conservatoire départemental et du village y répètent. Voilà trois ans, les infiltrations se sont aggravées, il pleuvait dedans, les oeuvres d’art étaient menacées. Il a fallu le temps de monter le dossier, la crise sanitaire nous a retardés » résume Anne-Marie Redelsperger. L’adjointe au maire en charge du Patrimoine rappelle le budget du chantier : 91 626 euros, dont 16 000 d’aide de la Région et autant du Département. Et son souhait de donner une vocation culturelle au lieu.

QR code et musée imaginaire

À l’entrée, la plaque inaugurale résolument contemporaine comporte un QR code. Il renvoie aux recherches historiques menées par Philippe Thomassin, directeur de l’écomusée de la Roudoule, et au musée imaginaire du site, remarquablement renseigné.

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