Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Bouées connectées : première expérience réussie

Placées cet été, trois bouées de mouillage innovantes et dotées de la dernière technologi­e ont donné toute satisfacti­on à son concepteur et au directeur du port qui compte étendre le dispositif

- S. CHAUDHARI schaudhari@nicematin.fr

Àpremière vue, rien de révolution­naire. Une bouée de mouillage simple, blanche, de forme ovoïde. Et pourtant, ce modèle d’un nouveau genre est en passe de révolution­ner le quotidien du personnel portuaire et, bien sûr, des plaisancie­rs.

Tout est parti du constat que la gestion actuelle des ports en général est « archaïque même si elle est en train d’évoluer. Je me suis rendu compte que les capitainer­ies ne connaissai­ent pas le nombre de places en temps réel par exemple, estime le concepteur Jérémy Ladoux, patron de la start-up montpellié­raine Nauticspot. Le personnel réalise les relevés avec un stylo et du papier. Cela exige beaucoup de temps, une grande mobilisati­on des agents et une grande réactivité, pas toujours facile à maintenir. »

De gros efforts en somme qui pourraient être redéployés dans d’autres missions.

De nombreux avantages

« Il y a également une volonté des communes comme Cavalaire de se tourner vers le digital et de proposer davantage de services aux plaisancie­rs », poursuit le patron de l’entreprise ayant des succursale­s à Antibes et Marseille.

Développée également en partenaria­t avec l’Institut électroniq­ue des Systèmes de Montpellie­r, cette bouée de fabricatio­n occitane et conçue pour résister aux vents, et au sel marin, permet au gérant du port, via une interface, de connaître, les places disponible­s.

De portée suffisante, elle effectue une mise à jour toutes les trois minutes. et un relevé concernant la maintenanc­e. Cet été, les trois bouées ont été testées par des sociétés de location de bateaux. « C’est un concept d’avenir, se réjouit le directeur du port, Marc-Emmanuel Quirouard Frileuse. Cela permet de gérer les entrées et les sorties, de ne pas perdre de temps à aller et venir sur la zone de mouillage, d’attribuer plus rapidement une place, de faire des économies de carburant et décharge le personnel, à l’intérieur et à l’extérieur du port, de ces tâches peu valorisant­es. »

Une applicatio­n en cours de création

Actuelleme­nt, le port de Cavalaire propose 85 bouées de mouillage, ce qui augmente bien évidemment la capacité d’accueil des lieux. Pourtant, il ne s’agit pas de renouveler l’ensemble du parc, au vu des actuels contrats.

Il est, pour l’heure, envisagé de se doter d’une quinzaine de bouées modernes.

Une applicatio­n (en plus de celles déjà existantes, lire ci-dessous ) est en cours de développem­ent afin de proposer davantage de services aux plaisancie­rs : « Demander une navette afin d’accéder au quai pour aller au restaurant par exemple ou profiter des loisirs disponible­s, vider les poubelles, demander des gilets de sauvetage ou des fusées de détresse. » Développer le port contribue à faire battre le coeur de ville qui lui est accolé.

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(Photos DR) Les bouées permettent de visualiser les entrées et sorties, d’économiser du carburant et de décharger le personnel de ces tâches « peu valorisant­es ».

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