Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Les filles n’ont plus rien de leur vie d’avant”
Le lendemain, dans une scène surréaliste, Frédéric retrouvera leur chat sain et sauf, couché dans son panier, sous la table. Devant le matou, la façade était arrachée et la pièce ouvrait sur les 80 mètres de vide surplombant le Boréon. « Les filles ont une grosse force de vie et de joie de vivre, mais c’est compliqué. La perte de dix-sept animaux sur vingt et un, c’est un choc très rude. On est partis sans une paire de chaussettes,
Frédéric travaillait à la Brasserie du Comté, elle aussi emportée. Plus de toit, plus de travail. Élisabeth Jacob, 42 ans, et son mari, Thibault, font eux aussi partie de ces familles réfugiées à Nice. Ils ont été évacués en hélicoptère après s’être inscrits en liste d’attente en mairie. Leur maison du Boréon va bien, mais, sans eau, sans électricité, ils ne pouvaient plus l’habiter. Elle voudrait trouver un appartement au village, remonter, faire vivre Saint-Martin. Pour vaincre l’impuissance, Élisabeth a aidé à ramasser du bois sur la plage à St-Laurent et créé
Se meubler, reloger ceux qui ont une maison en péril, inhabitable, refaire le stock de fournitures scolaires : l’association des parents d’élèves « Les p’tits camous » a lancé une cagnotte : https://www.leetchi.com/fr/c/rZVJpl
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un groupe WhatsApp pour les familles. Tous ont lancé une cagnotte. « Les dons matériels il y en a eu beaucoup. Ces parents ont avant tout besoin d’aide financière pour se loger provisoirement, reconstruire un outil de travail », explique-t-elle. Émilien, le président de l’association de parents d’élèves, a justement perdu toute sa menuiserie So Wood. Une machine d’une tonne a été soulevée par la vague. Il s’y est accroché, à failli être emporté. Ses amis de la boulangerie La Petite Suisse, lui ont peutêtre trouvé un local à Venanson pour repartir. Mais il n’a plus d’outil de travail, plus rien. Emportées, c’est le résumé de leur vie. Nous pouvons tous les aider.