Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
VOUS ÊTES ATTENDUS !
Les commerces non essentiels rouvrent ce matin Leur stratégie pour vous convaincre d’acheter
« On va être fatigués à la fin de la journée ! », s’exclame Patrick Esclapez, propriétaire de la Librairie Jean Jaurès à Nice.
À partir d’aujourd’hui, sa clientèle pourra entrer dans sa boutique de 9 h à 19 h, sans interruption, du lundi au samedi. « On réfléchit aussi à ouvrir les dimanches, de 9 h à 13 h, en fonction du monde qu’on aura », ajoute-il. Et du monde, il en attend dans son espace de 250 m2. «Onadustock,on va alléger les tables, aérer la surface mais on est prêt. On a un métier de conseils. C’était difficile de n’être qu’un magasinier pendant cette période de Click and Collect. Cet échange avec le libraire, c’est ce qui manquait à la population. Donc, on a confiance pour le mois qui arrive », indique Patrick Esclapez. Il peut être confiant, le livre restant le cadeau préféré des Français, il ne restera qu’à « régler la problématique du papier cadeau et de voir si la tendance continue au mois de janvier » pour le libraire.
Un carnet de rendez-vous rempli
Dernier coup de balai, ajustement du mobilier et lavage de vitres, hier c’était la course avant la réouverture du salon de coiffure de Lindsay Kobeitri. La gérante du Hair Bar développe : « On vient de finir les travaux. Finalement, avec le confinement, on a mis deux fois moins de temps même si on a accéléré les deux derniers jours. On avait hâte ! Notre concept de salon de coiffure et beauté est prêt, pour la partie salon de thé, il faudra être encore patient. » Rien qu’aujourd’hui, elle aura une douzaine de clients. « Jusqu’à la fin du mois, j’ai un très bon carnet de rendezvous. Mes habitués m’ont appelée ravis. Ils n’ont pas peur, au contraire. Et puis, Covid ou pas, nous, on travaille toujours avec des gants et des blouses », affirme la coiffeuse qui pense ouvrir également les dimanches 13, 20 et 27 décembre.
« On se tenait prêt pour décembre »
Du côté de l’avenue Notre-dame, dans la boutique Mon Jardin de Nicolas et Anaïs, tout est en place depuis une semaine. « On n’a pas attendu la déclaration pour s’y mettre parce qu’on prévoyait une réouverture en décembre. Donc, on a pris le temps de tout préparer parce qu’on fait tout nous-mêmes » , affirme le fleuriste. Des pères Noël en décoration, des couronnes installées, l’esprit est déjà là, il ne manquait que la clientèle. Anaïs confirme : « Quand on entre dans une boutique de fleurs, ça éveille tous les sens, c’est toute une atmosphère. On a remarqué que pendant les confinements, les gens avaient encore besoin de rêver. D’habitude, ils achètent des fleurs pour offrir, mais là, c’était plutôt pour les ramener chez eux et égayer la maison. »
Il ne leur reste plus qu’à accrocher les trois affiches obligatoires « une sur le port du masque, une sur les gestes barrières et une sur la jauge, détaille Nicolas. De notre côté, on a décidé de limiter à deux personnes, simplement parce qu’on est deux et qu’on prend le temps pour chaque client. Le relationnel joue beaucoup dans cette période. On a aussi gagné des clients pendant le confinement parce qu’on pouvait continuer d’offrir des fleurs pour des naissances, des décès ou toutes sortes d’événements qui n’attendent pas la fin de la crise sanitaire. »
De tous les commerçants interrogés, la même remarque ressort : la réouverture de leur enseigne restera spéciale sans celle des bars et des restaurants.