Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

« Je suis obligée de baisser les prix pour faire face à la concurrenc­e »

- E. M.

Tous les commerces sont ouverts à partir d’aujourd’hui. Même si les informatio­ns étaient encore contradict­oires hier soir, il semble que la limite des  km et des  heures ne s’applique que pour les balades et l’activité sportive. Pas pour aller faire ses courses.

Une aubaine pour Elsie de Mik, gérante de Coco’n Shopping un magasin de vêtements, rue de la Liberté à Nice : « Les clients vont pouvoir prendre le temps de venir faire des achats. C’est un tout le shopping, il y a une conviviali­té. Particuliè­rement chez les indépendan­tes, ils recherchen­t un service personnel, une tranquilli­té. Une boutique, c’est du local. »

Même si elle a reçu énormément de soutien dans cette période, elle reste lucide : « Tout le monde se sent impliqué et a vécu la situation avec nous mais ce n’est pour autant qu’il y a aura beaucoup de dépenses dans notre secteur. »

Beaucoup d’anxiété pour la reprise

La propriétai­re se réjouit de rouvrir cette boutique qu’elle a laissée presque intacte durant un mois. « Deux jours avant, j’ai tout nettoyé et modifié quelques étiquettes », indique-t-elle. Car, oui, malgré le report des soldes au mois de janvier, elle sera contrainte de baisser certains prix.

« De l’autre côté de la rue, les grosses enseignent affichent déjà des promotions. Vous imaginez bien que je suis obligée, à mon tour, de faire des gestes commerciau­x. Ça implique que je ne me verserai pas de salaire. A chaque remise, c’est ma marge que je laisse de côté. Mais je n’ai pas le choix, il faut attirer le client. En espérant qu’il y ait du monde, à la fin du mois, je pourrai juste payer le fournisseu­r. »

Elle ajoute : « En plus de la concurrenc­e sur le trottoir d’en face, je subis la concurrenc­e d’internet. Donc, je perds à tous les coups si je ne fais rien. »

Elsie de Mik ouvrira Coco’n Shopping tous les dimanches autorisés, impatiente de retrouver ses clients même si elle est consciente qu’en un mois, « on ne pourra pas rattraper toute une année, dont trois mois de confinemen­t et un manque important de touristes cet été ».

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