Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

: des étudiants en licence  demandent des examens en ligne

- V. M.

À la fac des Lettres de Nice, certains étudiants en licence 1 des sciences du langage s’inquiètent des contrôles prévus en décembre qu’ils aimeraient avoir en distanciel. Et non en présentiel comme l’a prévu le campus Carlone. Un souhait que ces étudiants ont exprimé dans une pétition en ligne, adressée à l’université Côte d’azur, avec leurs explicatio­ns à la clé.

Selon eux, durant le confinemen­t, certains de leurs camarades sont retournés dans leur famille, loin du campus niçois. Maintenir le présentiel, c’est « les faire revenir à la hâte pour un ou deux examens ».

Et de pointer « des risques sanitaires » liés à ces épreuves en amphis, ainsi qu’une organisati­on « difficile », certains étudiants « ayant dans la même journée, deux contrôles à passer, l’un en distanciel, l’autre à la fac » .Ce qui les oblige « à faire des allersreto­urs chez eux ou de trouver un ordinateur disponible à la bibliothèq­ue » (...) Tout cela, estimentil­s représente « des déplacemen­ts inutiles ».

Examens en présentiel et avec les gestes barrières

Postée en ligne, cette pétition n’a pas fait le plein de voix. À ce jour, 314 signatures ont été collectées sur un campus qui compte près de 9 000 étudiants, toutes années confondues.

Pour sa part l’université Côte d’azur confirme et signe : les examens se dérouleron­t en présentiel « conforméme­nt aux préconisat­ions faites par les élus étudiants » qui sont pour cette solution. L’université rappelle toutefois que ces examens se dérouleron­t « dans le strict respect des règles sanitaires et des gestes barrières (port du masque, distanciat­ion, gel hydroalcoo­lique). Le nombre d’étudiants accueillis est limité à 50 % de la capacité d’accueil maximale » de la salle ou amphi où se tient l’examen (...) et leur présence sur le campus est limitée à une demijourné­e pour « ne pas avoir à se restaurer sur place ».

Accueillir les étudiants, « une urgence »

Le président de l’université Côte d’azur, Jeanick Brisswalte­r, a signé avec neuf autres présidents d’université­s une tribune appelant le gouverneme­nt à revoir sa copie sur le retour, prévu en février, des étudiants dans les campus. Eux réclament le « même traitement » que pour les lycées. À savoir, accueillir les étudiants « dès le début janvier, avec une jauge à 50 % »,

en mode hybride, avec moitié des cours en distanciel, l’autre en présentiel. Et de lancer : « Qui se rend compte que depuis des mois, des centaines de milliers d’étudiants

(...) sont malgré nos efforts, de plus en plus livrés à eux-mêmes, avec des situations de détresse psychologi­que qui s’ajoutent à une détresse sociale croissante ? »

Pour Jeanick Brisswalte­r, comme pour les neuf autres présidents d’université signataire­s, il y a une urgence à agir face à cette situation comparée à « une bombe à retardemen­t sociale et humaine ».

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