Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

« Je suis très heureux »

Caio Henrique, le latéral gauche brésilien peu utilisé par l’atlético, se révèle sur le Rocher

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Àla fin du mois d’août, il arriva sur le Rocher un peu sur la pointe des pieds. Caio Henrique, 23 ans, était alors loin de sa meilleure forme. Il portait aussi l’étiquette d’un joueur que l’atlético avait préféré prêter au Brésil. Trois mois plus tard, le natif de Santos a gagné sa place de titulaire au prix de prestation­s très abouties. Le latéral gauche va vite et voit juste. Plus personne ne se demande pourquoi Monaco a misé 8 millions sur son transfert. Devant les micros, aussi, Caio a gagné de l’assurance. Il était hier l’invité de la ‘‘conf’’ avant la venue de Nîmes demain au Louis-ii.

Ta e mi-temps face au PSG (-) peut-elle te donner encore plus de confiance ? Oui, je suis content d’avoir pu aider l’équipe. C’était un match difficile, contre une grosse équipe. Cela me donne encore plus de motivation pour travailler. C’est à nous de confirmer maintenant pour atteindre les objectifs du club.

Comment s’est passée ton intégratio­n à Monaco ? Quand tu arrives sur le Rocher fin août, tu n’avais pas joué depuis six mois... C’est vrai, ce fut une période difficile depuis le mois de mars. Je jouais au Brésil, la compétitio­n s’est arrêtée à cause de la pandémie, et je suis alors rentré en Espagne. Là, j’ai attrapé le Covid avant la reprise des entraîneme­nts et au final je suis resté presque  mois loin des terrains. Cela fut une étape compliquée, j’ai eu du mal à revenir à mon meilleur niveau. Ce n’est que depuis quelques semaines que je me sens de mieux en mieux. Je me suis beaucoup impliqué à l’entraîneme­nt, j’en tire les fruits aujourd’hui.

Ta première expérience à l’atlético Madrid (-) ne s’est pas forcément bien passée

(il joua surtout avec la réserve avant de retourner au Brésil en prêt).

Ce passage finalement s’est-il avéré utile pour toi ?

En réalité, cela m’a beaucoup aidé. Quand je suis arrivé en Europe, j’étais tout jeune, tout m’a paru très différent du Brésil. J’étais loin de ma famille, de mes amis. Je pense que cette expérience m’a aidé à grandir comme joueur et en tant que personne. Le fait est qu’aujourd’hui à Monaco, je suis très heureux.

En signant à Monaco l’été dernier, as-tu eu le sentiment que c’était ta dernière chance pour percer en Europe ?

Je suis arrivé à Madrid à l’âge de  ans. Je n’ai pas beaucoup joué pendant deux ans. Tu apprends à t’accrocher, tu te renforces en tant que personne. Mais j’ai préféré rentrer au Brésil pour avoir plus de temps de jeu. Ce fut la bonne décision pour revenir ensuite en Europe avec plus d’assurance et la connaissan­ce de l’environnem­ent. J’étais prêt, tout simplement.

En tant qu’internatio­nal olympique, rêves-tu de disputer les JO l’an prochain au Japon et de porter un jour le maillot de la Seleçao ?

Oui, on a obtenu notre qualificat­ion (en février dernier) et ce serait magnifique de pouvoir disputer les Jeux. C’est à moi de faire le nécessaire. Je sais que cela dépendra beaucoup de mes performanc­es en club. Concernant la Seleçao, c’est le rêve de n’importe quel Brésilien ! Mais je ne me mets pas trop de pression par rapport à ça. Je n’y pense pas tous les jours, la priorité est d’être performant avec L’AS Monaco. Si j’y parviens, tout sera possible.

« Fabregas, il sait »

Il y a beaucoup de jeunes joueurs dans l’effectif de L’ASM. Qu’est-ce qu’un joueur comme Cesc Fabregas t’apporte personnell­ement ?

Cesc Fabregas a déjà remporté la Coupe du monde. Et de nombreux autres trophées. Il sait de quoi il parle et il faut l’écouter. C’est un plaisir et une chance d’être à ses côtés pour progresser. Il connaît les situations. Sur le terrain, Cesc donne pas mal de petits conseils, notamment pour le placement. C’est précieux.

Côté gauche, tu es en concurrenc­e avec un autre champion du monde, Sidibé. Comment se passe la cohabitati­on ?

La compétitio­n est très saine. On a des joueurs de qualité. Le coach fait ses choix en fonction de la performanc­e en match et à l’entraîneme­nt. Chacun essaye de faire au mieux en espérant jouer le week-end.

La question jeux vidéo : certains joueurs disent qu’ils ne sont pas très heureux de voir ce que rend leur visage virtuel... J’aime bien jouer à FIFA, même si je n’ai pas la playstatio­n avec moi en ce moment. Si le jeu me fait aussi une tête un peu bizarre, ce n’est pas grave, j’aime bien jouer de temps en temps, comme après un entraîneme­nt. F.P. il a été touché par le Covid, il est arrivé dans une condition qui n’était pas celle que nous recherchio­ns. Maintenant, on voit comme il grandit vite à chaque rendez-vous. Face au PSG, il a changé avec Cesc le rythme du match. C’est un Brésilien, internatio­nal U, il a aussi cette touche technique belle à regarder. Nous avons avec nous un joueur de qualité pour l’avenir, j’en suis convaincu ».

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(Photo J.-F Ottonello) Caio Henrique, un latéral incisif et précis pour L’ASM.
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